Beth avait décidé qu'il était grand temps pour elle de reprendre sa vie, celle qu'elle avait mis de côté en fuyant loin de Degrassi quand elle avait eu le coeur brisé par son fils, tout en couvant leur petite fille. Depuis, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts. Cette petite fille, Beth la tenait tendrement dans ses bras, la berçant contre elle tout en lui murmurrant une berceuse. Quelques semaines plus tôt, elle avait failli perdre à tout jamais cette petite fille, tout comme elle avait failli perdre la vie. Mais heureusement, il y avait eu un happy end, et la petite Prudence avait vu le jour, faisant le bonheur de sa mère. Depuis ce jour, Beth avait repris le pouvoir dans le manoir des Spencer, elle avait remis ses talons aiguilles et dirigeait d'une poignée de fer ses domestiques. De chez elle, elle avait également repris le contrôle du cabinet d'avocat de son père, et bossait sur un dossier des plus épineux, tout en menant de front sa nouvelle maternité.
Beth avait entièrement dédié la maison à sa fille. Il n'y avait presque plus aucune trace de sa vie d'avant. La chambre parentale avait été entièrement redécoré, effaçant toute trace de l'existence d'Adrian. La chambre de Prudence était une véritable suite, le paradis des bébés, et c'est tout logiquement qu'elle avait remplacé le studio d'enregistrement d'Ugo par une immense salle de jeux pour sa petite fille.
La seule chose qui n'avait pas changé dans cette maison, et dans le coeur de Beth, était Cruz. Elle n'avait pu se résoudre à déblayer sa chambre d'adolescent, mais en femme amoureuse, elle lui avait laissé une place dans la chambre parentale, persuadée qu'un jour, son grand amour lui reviendrait naturellement, et qu'ils formeraient une famille heureuse avec la petite brunette qui était le portrait craché de Beth.
Cette dernière avait d'ailleurs une nouvelle passion, en plus de refaire sa garde robe, elle s'était lancé dans la mission folle de dévaliser entièrement les magasins de layette de luxe. A à peine quelques semaines, le dressing de Prudence était aussi rempli que celui des It girls de la côte Est.
Ne désirant pas avoir de nurse pour sa fille, Beth qui reprenait officiellement le travail aujourd'hui, amena sa fille au cabinet avec elle. Après avoir passé une bonne heure à faire admirer la frimousse de sa fille à tous les employés et associés du cabinet - à l'exception d'Edgar - et en leur refusant tout de même de toucher ne serait d'un effleurement de petit doigt le visage de sa protégée, Beth entra enfin dans son bureau, et se posa sur son immense fauteuil, Prudence sur les genoux. Son visage se posa immédiatement sur une photo d'elle et Cruz, datant d'il y a quelques mois. A l'époque où tout était encore si simple. Essayant de chasser cette idée de son esprit, Elle attrapa le premier dossier qui lui tomba sous la main et se mit à travailler sous le regard émerveillé de sa fille qui gazouillait tranquillement.
Alors qu'elle avait stipulé à sa secrétaire qu'elle ne devait être dérangée sous aucun prétexte, elle entendit des voix venir vers son bureau, et la porte s'ouvrir violemment. La maternité ne l'ayant pas pour autant rendue plus aimable, sans même prendre la peine de lever le nez de son dossier, elle hurla :

- J'AVAIS DIS DE NE PAS ME DERANGER !

[On ne sait jamais si tu repasses par là ]

Bien qu'énervée par l'irruption violente dans son bureau d'une personne qu'elle n'attendait pas, Beth ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire de satisfaction, d'une part car elle allait avoir toutes les raisons du monde de pourir sa secrétaire en la traitant comme une incapable, et d'une autre part car elle vit entrer dans son bureau Joey, le futur ex mari d'une cliente à elle qu'elle n'allait pas tarder à plumer comme un poulet en un quart de seconde lors du jugement final qui statuerait sur leur divorce. Le voir donc débarquer comme un cheveu sur la soupe, sûrement suite à son dernier courrier, ne put que la faire doucement jouïr.
Elle garda son sourire affiché aux lèvres mais ne leva pas plus la tête que ça, n'invita pas son visiteur à prendre place sur une chaise en face d'elle, et prêta que peu d'attention à son hôte, comme elle en avait l'habitude. Elle se contenta de le laisser se calmer quelques dixièmes de secondes et de surenchérir en acquiessant de la sorte :

- Et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin, elle pourra bientôt m'acheter un château Espagne une fois le jugement donné et votre sort déterminé. Mais je vous en prie ... dites moi ce qui vous amène ici.

Elle leva le nez une seconde de son dossier qui était largement plus intéressant que le cas de divorce de sa cliente et de son cabot d'ex mari. Elle le trouvait pitoyable mais sexy, il fallait l'avouer. Mais elle la première savait que le physique ne comptait pas. Elle pouvait se taper le plus beau mec de la terre, rien ne remplacerait celui pour qui seul son coeur battait. Et il en était de même pour sa cliente. Elle avait été humiliée par les infidélités de son séduisant mari, il devait le payer. En traitant les divorces des autres, Beth prenait une revenge sur son mariage râté, et cela lui servait de thérapie, pour le plus grand malheur de ceux qui se trouvaient en face et n'avaient pas assez d'armes solides et efficaces pour contrer celles de la redoutable avocate.
Alors qu'elle attendait que Joey lui réponde, ou l'envoie ballader, sa petite princesse gémit quelque peu, signe qu'elle avait certainement la couche sale. Beth la prit donc dans ses bras, et la tendit vers Joey, lui disant :

- Depuis quand n'avez-vous pas vu vos enfants ? Je vous prête ma fille si vous voulez, elle est à changer.

Beth n'était pas énervée, elle adorait finalement voir tous ces mecs au bord de la crise de nerfs car leurs femmes avaient fini par mettre leurs menaces à exécution et avaient lancé une procédure de divorce. Et en la choisissant elle comme avocates, toutes ces femmes étaient certaines d'obtenir gain de cause, qu'elles tireraient le gros lot et que leurs ex finiraient ruinés, fauchés, et avec une nouvelle réputation toute faite. Beth aimait avoir ce contrôle, ce pouvoir sur tous ces machos qui n'avaient su retenir la bête qui sommeillait en eux, en allant voir ailleurs si la crème était meilleure. C'était une revanche pour elle, sur son mariage râtée.
Voir Joey dans cet état, se contrôlant encore assez pour ne pas détruire tout son superbe mobilier de bureau, ou pour se jeter par la fenêtre, en signe de désespoir, était réellement jouissif pour Beth. Elle lui avait alors proposé de s'occuper de Prudence pour une seule et unique raison : qu'il comprenne. QU'il comprenne qu'il avait une responsabilité de père, et que signer des chèques de pensions alimentaires n'étaient pas son seul devoir envers eux. C'était sûrement depuis son histoire avec Cruz, et la naissance de leur fille, que Beth se montrait aussi attentive, aussi altruiste au point de prêter la chair de sa chair à un homme qui n'avait jamais été fichu de torcher les fesses de ses propres gosses. Elle devait sûrement être dans son bon jour et elle s'étonnait elle même au final.
Elle sourit en entendant parler Joey de son rôle de père, et du rôle de Claire. Encore un qui prenait la femme pour la boniche, et qui gardait que les bons moments dans le métier de parents. Elle était sur le point de le traiter de mauvais père et de crétin profond, quand elle fut arrêter par la demande de Joey. Finalement, Prudence avait du jouer de son charme envers le futur ex-mari de Claire, puisqu'il revenait sur sa position qui consistait à dire que tout ce qui relevait de la merde ou de la morve des mioches était affaire de femme.
Pour l'une des premières fois de son existence, Beth ne profita pas de ce moment de faiblesse pour rabaisser encore plus le mari de sa cliente. Elle se montra au contraire ouverte, à l'écoute, et aimable. Elle lui sourit, s'approcha de lui et lui confia Prudence, avant de sortir d'un magnifique sac à langer Baby Dior tout le nécessaire pour changer un enfant. Elle prit la main de Joey, et le guida dans ses gestes :

- C'est très simple, et je suis sûre que vous allez bien vous en tirer. Là, comme ça ...

ELle lui montra comment déboutonner la petite robe Prada de sa fille, qui gazouillait et faisait du charme à Joey, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson devant le père de famille qui découvrait ce qu'était vraiment de s'occuper d'un enfant.

Beth aida Joey à plusieurs reprises, le guidant quand il semblait perdu, et une fois Prudence entièrement propre et à nouveau habillée, elle le félicita d'un grand bravo, et d'un sourire sincère. Elle lui laissa Prudence dans les bras et retourna s'asseoir à son bureau :

- Je pense que je vais toucher deux mots à Claire. Il me parait évident que vous auriez été un père parfait, si elle avait su vous aider. Alors, dites-moi, que diriez-vous de demander la garde alternée ? Le rôle de père vous rend encore plus sexy, vous ne tarderez pas à vous remarier !

ELle allait ajouter : "s'il vous reste encore un peu d'argent", mais elle ne voulait pas ternir cette parfaite image de Joey changeant la couche de sa petite princesse, c'était si attendrissant, un peu de douceur dans ce monde si cruel.

Beth était bien embêtée, c'était la première fois qu'elle rencontrait réellement un des futurs ex maris qu'elle prenait plaisir à dépouiller. Et elle devait l'avouer, Joey était attendrissant dans le rôle de père. SI elle n'avait pas été aussi amoureuse du père de sa fille, qui refusait d'assumer ce rôle, elle aurait presque pu proposer à Joey de le devenir et ainsi de rattraper tout ce qu'il avait pu louper avec sa propre progéniture. Mais pour plusieurs raisons, elle ne le ferait pas, et la première était certainement que Joey la maudirait sûrement dans quelques temps, si elle le déplumait entièrement au profit de Claire et de ses morpions. A moins que ce dernier lui demande de le représenter, lui promettant une meilleure rémunération que Claire et que dans ce cas, ne pouvant refuser pareille offre, elle refourguerait Claire à un de ses confrères et rivals impossible de se battre face au plaidoyer de l'avocate.
Beth trouvait la situation amusante, elle trouvait Joey vraiment touchant, un peu gauche, rougissant à un compliment qui n'en était pas forcément un pour Beth. Beth aimait les jolies choses, et elle aimait le dire. C'était un peu comme si elle avait dit d'un tableau de Picasso que c'était du grand art. Le tableau aurait-il rougi lui ? Cela amusait intérieurement Beth qui aimait avoir le dessus sur ses interlocuteurs. Sauf que cette fois, elle ne voulait pas le faire souffrir, le réduire à un simple débris. Elle le trouvait amusant et distrayant. Distrayant au point de rire avec lui de sa proposition de mariage. Mon dieu, elle en avait grandement besoin. Pour la première fois depuis longtemps, elle refréquentait un homme de son âge, avec des enfants, et avec qui elle pouvait espérer échanger plus de 3 mots sans succomber à la tentation de finir dans son lit. Non pas que Joey n'était pas attirant, mais juste parce qu'elle n'était pas faiblement amoureuse de lui comme elle l'était du père de Prudence. Ainsi, riant à la demande de Joey, elle le taquina :

- Eh pourquoi pas ! Mais il faudra me courtiser mieux que ça ... et aimer la chasse, je suis difficile à attraper !

Beth regardait avec tendresse le père qui berçait l'enfant, et reconnaissant la mélodie qui servait de berceuse, elle se mit à éclater de rire, son visage était alors radieux et illuminait toute la pièce. Elle s'approcha de Joey et s'asseya à côté de lui, essuyant avec le pouce le coin des lèvres de Prudence qui bavait légèrement. Elle fut assez surprise par la demande de Joey, et voulut dans un premier temps refuser. Et puis, l'espace d'un instant, elle se dit que ce repas ne pouvait être que bénéfique. Elle pourrait laisser un peu au vestiaire son rôle de maman en laissant Prudence à une des nourrices, ou à son père, et passer une bonne soirée ennivrante et égayante. Ainsi, marquant un court silence d'hésitation, elle se lanca et dit :

- Avec plaisir ! J'ai bien réussi à faire d'Adrian Preston un bon père de famille, alors pourquoi pas vous ! Demain soir, vous êtes libres ?

Beth devait malgré tout continuer à prendre les choses en main. Elle avait toujours tout planifié dans sa vie, même les repas au restaurant pour la St Valentin, c'était elle qui les programmait, tout en faisant croire à Adrian que c'était lui qui avait tout réglé. Beth était une femme libre et elle comptait le rester encore longtemps.

Il faut avouer que Beth eu quelques instants d'hésitation. De doute. Après avoir accepté l'invitation de Joey, et lui avoir carrément proposé une date, elle regrettait presque, prise d'une peur panique. Elle se demandait si elle était en train de devenir comme Cruz, prête à aller oublier son malheur dans les bras du premier inconnu qui lui faisait un stupide numéro de charme avec sa propre fille dans les bras. Elle se demandait si elle n'était pas en train de tromper Cruz, comme il le faisait, juste par vengeance, pour lui faire du mal. Elle se demandait aussi si elle ne faisait pas une erreur en mélangeant le boulot et la vie privée. Elle se posait vraiment trop de questions, mais jamais les bonnes. C'est alors qu'elle finit par se poser des questions, mais des meilleures cette fois. Et si elle ne faisait pas d'erreur, si elle avait simplement envie de passer une bonne soirée, en bonne compagnie, à prendre plaisir à se faire charmer, draguer, et voir même se laisser aller ... Après tout, depuis son divorce officiellement, mais surtout depuis sa dernière nuit d'amour avec Cruz, Beth n'avait pas repartagé le lit d'un homme. Elle n'avait pas goûté à d'autres lèvres que celles d'Adrian et de Cruz en 20 ans. Elle avait totalement mis de côté son rôle de femme (fatale) depuis la naissance de Prudence, qu'elle gardait constamment avec elle, comme si elle lui était greffée. Elle estima donc qu'elle avait droit elle aussi au bonheur, au plaisir, et que ce rendez-vous sera l'occasion de passer un bon moment. Arrivera ce qui devra arriver. De toute façon, Beth se connaissait, même si elle se laissait attendrir par Joey, il lui faudrait être réellement à la hauteur pour qu'elle tombe dans ses bras dès le premier soir. Beth était exigeante. Beth était changeante aussi.
Beth sourit en entendant Joey lui parler des nombreux hommes qui venaient se heurter contre son coeur de pierre. elle en avait conscience, et cela l'amusait. Lui faisait même du bien. Joey savait donc qu'il aurait du fil à retordre, c'était bon signe, la soirée serait sûrement à la hauteur de ses attentes. Elle rigola donc discrétement et dit :

- Les pauvres, ils se lancent dans un combat perdu d'avance ...

Elle adressa un clin d'oeil à Joey, pour lui faire comprendre que c'était malgré tout une plaisanterie, et que lui avait peut être ses chances, s'il assurait les prochains jours et s'il ne voulait pas que leur unique rendez-vous s'achève dans un restaurant qu'il aurait mal choisi. Elle ne lui demanda pas d'ailleurs où il comptait l'amener, elle voulait être surprise. Elle se contenta de confirmer pour l'heure, tout en prenant Prudence dans ses bras. Cet échange, ce passage des bras de l'homme à ceux de Beth lui rappelèrent les moments avec Adrian, quand ils s'occupaient tous deux de Cruz ou d'Ugo. Elle pensa alors qu'elle aurait dû partager ce moment avec Cruz. Mais que si finalement Joey se montrait plus digne, elle le laisserait peut-être s'incruster dans sa vie, ne serait-ce que pour boire un verre avec lui de temps en temps ...

- 20 h c'est parfait. Bien entendu, ce dîner restera inconnu à votre femme. Je ne veux pas qu'elle s'imagine des choses.

Alors qu'elle sortait un mouchoir brodé hérité de sa grand-mère paternelle pour essuyer le coin de la bouche de Prudence, Beth le fit tomber aux pieds de Joey. Si la scène avait été tournée dans une mauvaise série B, on aurait pu penser que c'était fait exprès, l'héroïne faisant tomber une serviette avec son numéro dessus, le héros la ramassant, ou, tous deux la ramassant, ils finissaient par se retrouver nez à nez, prêts à s'embrasser ... Et c'est ce qu'il se produisit, ou presque. Beth se baissa en même temps que Joey, si bien qu'une fois tous les deux accroupis, ils n'étaient plus qu'à quelques millimètres de la bouche de l'un de l'autre, et Beth pouvait sentir le souffle chaud de Joey dans son cou.

Le temps semblait être suspendu, dans le bureau de Beth. Un silence, non pas pesant, mais au contraire qui apportait un peu d'électricité dans l'air, se faisait sentir et sembla durer une éternité. Beth sentait le souffle de Joey et elle était si proche de lui qu'elle aurait pu compter ses points noirs (xD). Quiconque aurait ouvert la porte à ce moment là ce serait cru dans un cliché des séries B, où le temps semble arrêté et où rien ne se passe, où l'on pourrait entendre une mouche voler avant que l'acteur n'embrasse l'actrice, qui au choix lui foutait soit une claque, soit lui déclarait sa flamme.
Bien entendu, Beth ne ferait ni l'un ni l'autre. Elle n'allait pas giffler Joey pour l'avoir embrassé, car elle avait fort apprécié ce baiser sucré. Ce n'était pas un baiser long et passionné, mais juste ce qu'il fallait pour leur donner un avant-goût de ce qui pourrait arriver entre eux. Bien que Beth n'était pas dupe. Premièrement, elle connaissait Joey, le vrai Joey, décrit par Claire, son ex femme qui demandait le divorce, et qui méritait amplement d'être dédommagée pour avoir été marié à ce dernier. Beth ne pouvait le nier. Mais elle était aussi prête à laisser une seconde chance, pour la première fois, à une personne que d'ordinaire, elle aurait immédiatement jugé et écrasé comme une merde. Et puis, deuxièmement, Beth n'était pas ce genre de femme à s'amouracher du premier venu. Elle avait prévenu Joey, ce combat était presque perdu d'avance. Son coeur en plus était déjà pris, il devrait donc se montrer largement à la hauteur s'il espérait revoir Beth après leur 1er dîner. Mais c'était ça qui était excitant justement. Beth n'était pas une catin qui couchait avec le premier venu. Si Joey la voulait, il allait devoir la mériter. Même si ce n'était que pour une nuit.
Une fois le baiser échangé, et Joey lui annoncant qu'il aurait du mal à patienter jusqu'au lendemain, Beth afficha un petit sourire de satisfaction. Voilà qui était parfait. Il semblait excité, il semblait prêt à tout pour la posséder. le jeu allait valoir le coup. Elle s'écarta donc un peu de lui, comme pour le frustrer de le priver de son corps de rêve, et le regarda droit dans les yeux, le défiant du regard avec ses yeux de charmeuse :

- Je crois pourtant que vous allez devoir patienter jusqu'à demain, monsieur Jérémiah.

Elle le gratifia d'un sourire, s'approcha à nouveau de lui, lui tendit la main pour le congédier professionnellement, et se dirigea vers la porte de son bureau, où elle lui dit :

- Demain, 20h. Soyez ponctuel.

[Fin pour Beth, suite au restaurant (L)]