- Et c'est pour cela que je pense que Marie-Antoinette était une superbe personne. Elle faisait passer le glamour et la mode avant les gens et elle avait bien raison, vous autre membres du bas peuple, vous m'êtes aussi utiles que mes règles. Allez dégagez le passage !

Un coup de sac matelassé Chanel, fit déguerpir le malheureux chauffeur qui avait ouvert la porte et filer le collant de la jeune femme blonde qui venait de déployer ses longues jambes. Elle retira l'infortuné tissu transparent et s'en débarrassa sous le regard médusé du libidineux chauffeur qui manqua de baver sur son uniforme en découvrant les deux jambes galbés et nues. Elle se redressa avec élégance avant de jeter le morceau de tissu sur le visage du pauvre bougre comme si il s'agissait d'un déchet. Ses pieds récemment manucurés reprirent leur place dans ses chaussures Miami Vice, issu de la collection de Karl Lagaferd et qui avait des pistolets en guise de talon. L'homme se baissa pour remettre la bride en place avant qu'elle ne le chasse d'un mouvement de la main. Sans un regard pour ceux qui n'avait que de yeux pour elle, elle fendit la foule de curieux qui se pressaient autour de la berline luxueuse avant de se rendre au Caf'. La vue de la vitrine -même si elle n'était pas origine- lui arracha un sourire, un événement qui se produisait assez rarement ces derniers temps. Chanel avait décidé de revenir à Degrassi en apprenant, les choses incroyables qui s'y tramaient. Elle devait absolument y mettre son grain de sel. Manny était enceinte, Collin mort, Sean sur le point de se marier... Sans oublier que Ian son meilleur ami avait décidé de devenir une femme et son fils Noah filait -une fois encore- un mauvais coton. La nouvelle de la transformation de Ian l'avait conforté dans l'idée que son ami n'allait pas bien du tout. Ses addictions à divers produits, ses cures de désintox et ses relations sulfureuses n'avaient fait qu'ajouter au vide de son existence et elle avait trouvé comment le tirer de cette ennui inexorable qui le poussait maintenant à faire la chose la plus stupide du monde. Et sa nièce Barbie, était directement concernée... En apercevant sa silhouette fine, un nouveau sourire apparut sur ses lèvres ourlées avant qu'elle ne lui fasse une bise évanescente.

- Barbara, ma chérie. Comment vas-tu ? Laisse moi te regarder. (elle s'installa en face de sa nièce qu'elle jaugea d'un rapide coup d'oeil) Maigre, grande, un style certain. Tu es ma digne héritière.

Barbara était vraiment contente que sa tante fasse son retour. Elle était sa tante favorite, bien qu'en y réfléchissant elle était la seule mais elle lui portait beaucoup d'estime car pour elle, Chanel avait toujours était un modèle de classe et d'ambition. Quand Chanel lui dit qu'elle était sa digne héritière ça ne pouvait que lui faire plaisir.

- Je ne peux être que flatté d'un telle compliment Chanel ! dit elle avec un sourire triomphant . Toi aussi tu es resplendissante et je suis ravie que tu m'accordes ce déjeuner avec toi, ça fait tellement longtemps... je suis certaine que tu as énormément de choses à me raconter.

Barbara interpella le serveur qui mit peu de temps à arriver. Elle lui demanda la carte des vins. Une fois entres ses mains, elle fut étonné du long choix qu'un petit restaurant comme le Caf possédait. "Pouvez vous nous apporter une bouteille de Montrachet s'il vous plait " dit elle avec son air pseudo conventionnel alors qu'en fin de compte c'était la reine de la fête. Malgré que l'on puisse attribuer Barbara à la définition de "débauchée", on ne peut pas dire qu'elle n'a pas de bonnes manières, habituée aux Galas de Manhattan les plus prestigieux et aux écoles privés les plus huppée, elle a toujours disposait d'une bonne éducation. Mais ses vices aussi, elle les apprit dans ses lieux, le monde de la bourgeoisie est rempli de secrets, enfin de pseudo secrets. Tout n'es qu'apparence, il suffit juste de se voiler la face. Quand les géniteurs sont en dîner d'affaires, les junior n'hésite pas à se faire les pires craces pour survire dans le monde la superficialité et assouvir leurs haines. Dans ce monde il faut être mauvais, car beaucoup d'argent signifie jalousie des autres, jalousie par conséquent méchanceté. Barbara déposa ses lunettes sur le coin de la table et après avoir passé la main dans ses cheveux pour dégager son visage, haussa la voix :

- Le vin te convient j'espère, cela fait très "Francais" j'ai pensé que ça pouvait te faire plaisir. D'ailleurs tu as visité la Bourgogne ? puis sans laissant le temps à Chanel de répondre as-tu des projets dans le coin, ici ou à Toronto ? Une petite soirée au Diamant's Club doit se faire, ça te rappellera ta jeunesse ... consciente qu'elle allait vexer Chanel, elle lui fit un sourire forcé pour ratrapper le coup Ma meilleure amie a couché avec le patron, c'est une salope et tout le monde l'aime. Je veux la faire tomber de son trône ... La nièce à ton ami Ian, tu sais ... Charlie Thomas ! Cette traînée est une source d'ennuis...

Barbie approuva d'un signe de tête du genre "Très bien". Avec un air stupéfait, Barbie regarda sa tante commandé une salade sans rien, sans pain. Elle n'avait pas le même sang pour rien, Barbara était contente de voir qu'il y avait enfin quelqun qui la comprenait et évitez de faire une blague débile par rapport aux lapins. La salade verte c'est tellement bon. Barbie se redressa et afficha un sourire hautain quand sa tante la compara à sa mère, Barbara avait toujours adoré sa mère, sans cette femme elle ne serait jamais ce qu'elle est... Belle, riche et intelligente.

- Je prendra ça comme un compliment. dit-elle avec sa mine angélique, bien consciente, que venant de Chanel, ça ne l'était pas.

Comment Chanel pouvait lui demander d'être sympathique avec cette conasse de Thomas qui l'avait fait passer pour une toxicomane et l'avait forcé à copuler avec Warhol. Bon bien sûr elle l'avait fait avec plaisir, Warhol n'est pas un boudin, mais la chute de l'histoire lui avait totalement déplut. Elle avait passé sa nuit au commissariat, avant que les policiers se rendent content que détenir l'une des plus grandes fortunes de ce bas monde était une grave erreur, en sachant que les parents de Barbie fréquentaient les personnes les plus influente de l'Amérique, du monde entier enfaîte... Mais Charlie Thomas restait malgré tout sa pseudo-meilleure-amie, ce qui n'empêcha pas Barbie de arquer un sourcil à ce que disait Chanel donnant un air de "Tu es consciente de ce que tu viens de dire". Cette expression passa vite de l'arrogance à la frayeur quand Chanel poursuivit... "Changer radicalement ta vie" ? Oh my god ! Quoi ? Ses parents sont devenus pauvres ? ... Chanel avait une façon bien à elle d'annoncer les nouvelles... Barbie n'avait qu'une envie la secouée pour savoir si elle n'allait pas finir sur un trotoir à l'age de 20 ans faute d'argent, ou dans un appartement mitheu de Brooklyn ou devoir vendre ses robes, qui, rassemblaient était plus cher que les maisons que la populasse n'aura jamais .

- C'est à dire ? dit-elle sur un ton légèrement inquiet.

- Oui ... ? Je t'écoute.

Barbara retenait sa respiration la pression que lui mettait sa tante Chanel ne pouvait être que déstabilisante. A croire que Barbara s'imaginait déjà la fin d'un monde, la fin de son monde, sans cesser de penser au niveau argent étant donné que c'était le seul sujet le plus convoité dans la famille. Allait-elle devoir allé à l'école en bus ou pire à pied chaussé de vulgaire talon à 10 $, stoppé ses excès tel que la drogue et les fêtes faute de moyen, ne voir les peoples uniquement dans les magasines et le pire ... continuer ses études dans une université pourrie et publique. Barbie regardait les lèvres de sa tante bougeaient tout en gardant un air d'actrice mélodramatique sur le visage. Sa mère était recommandable, Chanel était juste jalouse, Barbara avait toujours pensé que Chanel était amoureuse de son frère autrement dit le père de Barbara. Mais ceci n'était qu'un détail, à la réflexion sur sa mère, Barbie ne put s'empêcher de faire un de ses banales mais célèbre sourire hypocrites. Chanel avait le dont de mettre en appétit les gens qui l'attendait, comme à l'occasion de ce repas où Barbie était plus que pressée de retrouver sa tante, mais une fois arrivé les décevoir ou plutôt les agaçait. Barbara mangeait sa salade qui venait tout juste d'arriver, quand les mots de Chanel manqua de la faire étouffer. Elle recracha sa laitue et poussa l'assiette tellement loin pour montrer à quel point elle était répugné qu'elle se brisa et tous les regards s'orientèrent sur elles.

- Chanel... Tu en es certaine ? Ce n'est pas possible . dit Barbara les yeux remplie d'eau salée.

Ce n'était pas possible, son papa était... son papa. Même si elle ne le voyait presque jamais il avait toujours été son père. Ian Thomas avait beau être plus riche que son père, plus sexy et plus fêtard. L'imaginait comme père repoussée Barbie. Et en plus cela lui donnait un lien de parenté avec cette pute de Charlie. Mais IAN THOMAS ne pouvait pas être son père, il suffisait juste de faire des tests mais il y avait une chance sur mille. Puis supporté des traînées arrivistes à longueur de journée dans le lieu de résidence luxueux de Thomas ne l'enchantait guère. Barbara ouvrit la bouche en forme de "o" et se mit à dire aussi fort qu'elle le pouvait :

- MON PERE BIOLOGIQUE EST CE FUTUR TRANSEXUEL DE IAN THOMAS ?

Chanel plissa les yeux et s'obligea à éviter le projectile vert projeter par Barbie dans l'émotion. Normal que la pauvre petite soit si chamboulée par la nouvelle. Elle s'efforçait de paraître impliquée et désolée mais toute cette gymnastique faciale lui demandait bien trop d'effort et sa salade venait d'arriver. Elle savait que sans avoir du sang de Matthews, Barbie avait l'étoffe et le self control des plus grands. L'adolescente finirait donc par se remettre un jour du choc et de la terrible nouvelle. Certes la nouvelle lubie de Ian rendait sa parternité d'un coup moins cool mais elle avait la conviction qu'en se découvrant une fille Ian finirait par oublier cette envie stupide. En fait c'était là son plan. Faire revenir son meilleur ami dans le monde des riches et des décadents en lui révélant l'existence secrète de sa fille. Tant pis si elle bouleversait et fragilisait une adolescente qui se découvrait des gênes communs avec sa pire ennemie. Du moment que Chanel avait ce qu'elle voulait rien d'autre ne lui importait. Et puis Ian ne serait peut-être pas un si mauvais père et Barbie s'accrocherait à son bras plutôt qu'à celui de son frère adoré qui lui accorderait alors beaucoup plus d'attentions comme au temps de leur enfance...
Chanel mâcha son morceau de laitue sans sauce avec application comme si il s'agissait d'un morceau de viande goûtue. Une fois la bouche vide, elle put reprendre la parole.

- Tu ne peux t'en prendre qu'à ta mère Barbie. C'est elle la salope dans l'histoire. lâcha t'elle d'un ton froid limite cassant.

Barbie, bouleversée, alluma une cigarette. Bien que ce soit interdit, elle en avait strictement rien à faire, elle faisait ce qu'elle voulait dans un moment comme ça . Que le monde aille se faire foutre... Qu'un seul serveur viennent lui fait la remarque et elle lui écrasait son mégot de cigarette dans la rétine de l'oeil. Barbara tiré des lattes de toxicomane au fur à mesure qu'elle pleurait tout en regardant Chanel comme si elle allé l'attaquer avec ses griffes manucurée léopard. A l'instant la seule personne a qui elle voulait s'en prendre c'était Chanel, car d'une elle était en face d'elle de deux elle avait laché le morceau . SALOPE. Barbie détesté la vérité, elle avait toujours eut ce qu'elle voulait ... et voilà qu'une conasse qui est censée l'aimer viens foutre toute sa vie en l'air .

- Maintenant que tu n'es plus ma tante j'ai le droit de te mettre une claque ? dit Barbie furax. Excuse moi, je ne sais plus ce que je dis ... elle explosa en pseudo sanglots Quesque je vais devenir ?

Au final ça l'importait peu, son père elle le voyait jamais et il n'allait pas l'oublié du jour au lendemain. Enfin pas l'oublier plus que d'habitude... Mais le fait que Chanel prenne un malin plaisir à balancer ça en pleine face à Barbie l'accommodait plus que tout ... Elle n'avait pas de preuve non, mais c'était bien connu Chanel était une garce, elle pouvait dire ce qu'elle voulait sur la mère de Barbara elle était pareil. Barbara était simplement entourée des plus grandes salopes de la terre à fin d'en devenir une elle aussi pour perpétuer la tradition. Barbie écrasa sa cigarette dans sa salade et bu son verre de vin d'une traite avant de poursuivre avec un jeu d'actrice parfait en tenant la main de Chanel .

- Dis moi que tu seras toujours là pour moi .

Oui il fallait qu'elle se montre un minimum humaine même si avec ou sans Chanel Barbara en avait rien à foutre.