Warhol Empire suivait une thérapie. Sa propre thérapie, qu'il avait tenté de mettre en place un soir où il s'était senti vraiment au fond du trou, alors qu'il se retrouvait à pleurer en pensant à Charlie, et n'avait plus assez de thunes pour aller s'acheter de quoi se remonter le moral auprès des bad ! Il avait alors compris qu'il devait vite guérir, aussi bien sexuellement que financièrement. Mais quand on est un jeune homme qui n'a jamais rien fait de ses 10 doigts, à part titiller à merveille le clitoris de ses partenaires, il était difficile de faire quelque chose pour gagner de l'argent, et il était hors de question qu'il fasse l'homme sandwich pour vanter les mérites du nouvel hamburger du fast food du coin, ou qu'il nettoie les chiottes du lycée comme le lui avait proposé le proviseur, ce vieux fou. Non, lui, dans les chiottes, il préférait baiser. Voilà ce qui allait le faire se remettre d'aplomb : il devait à nouveau courir les jupons et les soulever, et ne plus penser exclusivement à Charlie. Il l'aimait certes, il en était même sûrement amoureux, mais il ne voulait pas que leur relation redevienne exclusive, il en avait trop souffert, et sa réputation en avait pris un putain de coup !
Alors, depuis quelques jours, il avait retrouvé son assurance légendaire en allant faire du lèche minou auprès de filles mignonnes mais pas très farouches, qui se laissaient vite embobiner par les 2/3 jolies paroles que le Don Juan réussissait à sortir, car on peut dire qu'il n'était pas doué pour les discours de beau parleur. En général, un regard, un sourire, et un effleurement du téton avec sa main, et c'était dans la poche. Et c'est ce qui avait marché avec la jeune Tiffany qu'il venait d'amener dans les toilettes des mecs. Alors qu'il était en train d'enfouir sa tête dans sa poitrine qui était d'une platitude par rapport à celle de sa jolie Charlie, cette dernière, qui hantait toujours ses pensées même quand il essayait d'en sauter une autre, fit irruption dans la pièce, congédiant illico presto la jeune adolescente qui trembla comme une feuille en voyant débarquer la petite amie officielle du mec qui lui avait promis un cunni qui la ferait grimper au tuyau de la chasse d'eau des urinoirs.
En voyant Charlie arriver, il sentit réellement que là, il avait une érection. Il n'y avait vraiment plus qu'elle qui le faisait bander. Que c'était pathétique l'amour. Même le phénomène le plus naturel pour un mec ne fonctionnait plus chez Warhol, sauf en présence de Charlie. Quand elle le plaqua contre le mur et commença à changer de tenue sous les yeux ébahis de Warhol, ce dernier ne réussit rien à répondre à sa question sur comment récupérer son fric. De toute façon, il était bien trop con pour en avoir la moindre idée. A part son physique, Warhol n'avait rien pour lui. La preuve, Charlie arrivait parfaitement à manipuler son monde grâce à son intelligence, il lui suffisait de se déguiser en parfaite petite élève modèle et l'instant d'après, elle retrouvait son rôle de véritable salope, celle qui plaisait tant à Warhol. Jamais il ne serait venu à l'esprit de Warhol de faire ça, s'il avait dû convaincre quelqu'un de le prendre à la fac dans 2 ans, il aurait tout simplement couché avec la recruteuse.
Comme un gentil petit chien à sa Paris Hilton, Warhol attrapa le sac que lui tendait Charlie et le lui garda, la dévorant des yeux et essayant en vain de l'embrasser ou de lui attraper sa cuisse pour lui retirer sa petite culotte ! Mais il se réveilla cependant rapidement quand sa petite amie super géniale aux idées de génie lui parla d'un plan. Si elle réussissait à lui faire retrouver sa fortune, et donc, une partie de sa dignité, il savait que le reste suivrait, et qu'il retrouvait sa forme sexuelle, et son rôle de Don Juan de la ville.
Caressant les formes de Charlie par dessus sa jolie dentelle noire qui faisait d'elle une véritable tentatrice, il s'approcha de son oreille en lovant sa tête dans le creux de son cou, et après lui avoir mordillé sauvagement le lobe de l'oreille, il lui dit :
- Heureusement en effet ... et quel est ce plan génial ? Nous reproduire tous les deux jusqu'à envahir le monde ?
Il marqua une pause, et ajouta :
- J'ai trop envie de toi, maintenant.
Le jeune Warhol ne pensait qu'au sexe et qu'à Charlie, alors quand les 2 étaient réunis dans la même pièce, il lui était difficile de résister et de penser à autre chose, même pas aux nombreux billets de 100$ qu'il pourrait ramasser si le plan de Charlie était réalisable !