Une manucure. Effy se redressa subitement en pensant à ça. Voilà ce dont elle avait besoin ! Effy avait besoin de se faire chouchouter et quoi de mieux que le Michalchuck Palace pour se détendre et laisser des mains expertes pleines de doigts habilles prendre soin d'elle. Effy pouvait même se laisser tenter par un petit massage pour terminer sa journée en beauté et rentrer à la maison totalement sereine et légère.

Elle attrapa son téléphone pour envoyer un message à Autumn et lui proposer de se joindre à elle. Malheureusement, sa meilleure amie était prise par ses activités de Présidente des élèves. Effy espérait qu'elle la rejoindrait si elle trouvait un peu de temps. Elle s'empara de son sac qui contenait sa vie entière et fila en direction de l'institut de beauté assez réputé aux prestations intéressante et de qualité en plus.

La personne en charge de l'accueil des clients était une femme âgées mais très élégante, Si Effy était ainsi à son age, alors elle estimait avoir réussit sa vie. Elle l'a dirigea vers une employée et Effy s'installa confortablement dans l'un des gros sièges moelleux. L'employée commençait à peine s'attaquer à sa main droite avec sa grosse lime à ongle lorsqu'Effy vit Charlie pousser la porte de l'institut. Merde, il ne manquait plus que ça ! Elle n'avait aucune possibilité de fuite alors, bêtement, elle pencha sa tête en espérant que sa longue chevelure brune cache son visage.

Les derniers mots de Tallulah tournaient en boucle dans la tête de Charlie. La fille dont elle devait se méfier était Effy Presley. L'une de ses ennemis depuis genre toujours. Elle ne savait pas trop quand leur inimitié avait débuté mais elle savait qu'elle avait été genre amies en maternelle avant de devenir de farouches adversaires. Effy n'était pas du genre à se laisser faire et le plaisir personnel de Charlie était de soumettre les gens. Depuis sa rupture et ses retrouvailles avec Ugo, Charlie oscillait entre colère et désespoir. Elle n'avait plus de nouvelles d'Arthur, peu de Barbie et de Cammie ce qui lui laissait trop de temps pour réfléchir à une vengeance contre le couple Ugoffy si il existait. Une fois par semaine, Charlie confiait ses mains aux experts du salon tenu par Paige. Un sourire naquit sur ses lèvres rosés en constatant la présence de la fille du principal dans les lieux. La confrontation était inéffytable (je suis trop forte).

- Presley, prononça calmement Charlie dans ce qui ressemblait à une sorte de salutation.

Elle se laissa installer dans le fauteuil juste à côté de la fouine et tendit sa main à l'employée dans un geste royal.

Effy était grillée. Lorsque Charlie prononça son nom, elle grimaça avant de se redresser. Qu'est-ce qu'elle lui voulait ? Effy la détestait farouchement depuis qu'Ugo lui avaient dit qu'ils étaient en couple. Elle la jalousait et n'en revenait pas de ressentir ça envers Thomas. Cette fille était ignoble, du genre à faire des coups tordu à tous ceux qui l'entouraient et se foutre éperdument de leur sentiment tant que ça lui profitait à elle.

" Thomas. " dit-elle poliment pour la saluer à son tour sans même daigner la regarder.

Quoi ? Elles n'étaient pas copines. Effy refusait de faire l'hypocrite. Elle n'allait pas tresser des bracelet d'amitié pour Charlie et elle. Oh non ! La jolie brune posa son regard un instant sur Charlie. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? En effet, les deux jeunes femmes avaient pour habitude de s’ignorer. Leurs caractères étaient incompatible et elles s’évitaient soigneusement. Le fait qu'elle s'adresse à elle et s'installer à ses cotés ne sentait pas bon. Pas bon dut out.

Effy tourna légèrement la tête vers Charlie alors que cette dernière reprenait la parole. Est-ce qu'il avait l'air d'une factrice ou de l'une de ces petites connes au lycée qui passaient leur temps à la suivre en attendant que Charlie leur donne une mission dégueulasse à exécuter pour ne pas se salir les mains ? Non, bien sur que non. Alors pourquoi faisait elle la confusion ?! Elle lui accorda un sourire hypocrite en hochant favorablement la tête. " Oui Charlie, bien sur, je ferais tout ce que tu voudras..." Charlie ne sembla pas saisir le sarcasme puisqu'elle se mit à fouiller dans son sac à la recherche d'un... body en dentelle ? Effy l’attrapa entre deux doigts pour le laisser tomber par terre, une mine dégoûtée collé au visage. Dieu seul sait ou cela avait traîné et surtout si ça avait été lavé. Elle leva les yeux au ciel alors que Charlie essayait son petit jeu favoris sur elle. Effy la connaissait que trop bien pour ne ps tomber dans le piège. Elle avait été meilleures amies au moins jusqu'à la primaire. Charlie avait toujours fait ça. Prêcher le faux pour savoir le vrai, elle ne pensait quand même pas qu'Effy serait débile au point de tomber dans le panneau. " Tu devrais plutot apprendre à ton petit ami à tenir sa queue... " Elle sourit, provocante. Elle jeta un regard à la pièce de lingerie en faisant mine de l'examiner. " Je ne crois pas que se soit à Autumn, si tu veux tout savoir... " Effy haussa les épaules en pinçant ses lèvres. Son air faussement désolé était à mourir de rire. Elle aimerait bien suggérer qu'il s'agissait du sien, juste pour l'emmerder, mais elle ne voulait pas déclencher une bataille sans fin dans le salon.

Au fond d'elle Charlie n'avait pas envie de découvrir qu'il y avait réellement quelque chose entre Effy et Ugo. Pourtant plus ses espions se renseignaient plus les preuves contre eux s'accumulaient. Elle s'en voulait de n'avoir rien vu et quelqu'un devait payer. Non tout le monde devait payer. Effy la première. Mais d'abord elle devait prendre son mal, sa douleur en patience et créer sa toile patiemment pour que ses victimes y tombent.

- J'ai déjà appris à Ugo tout ce qu'il devait savoir et c'est sans doute pour cela qu'Autumn trouve autant de plaisir à s'empaler sur sa queue.

Elle imaginait sans peine la scène, la parfaite présidente des élèves dans l'une de ses robes portefeuilles toujours bien coupées à la manière de sa marraine Rain Evans, relevant ses cuisses bronzées pour baiser avec son Ugo. Elle serra le poing et adressa un regard sombre à l'employée qui s'apprêtait à lui demander de se détendre.

- Je sais qu'il est à elle. Qu'Ugo saute des filles dans ton genre ne me dérange pas on en a déjà parlé. D'ailleurs il me disait lui même à quel point il était jouissif de flirter, de sauter, de plaquer et de jouer avec des gens de ta condition parce que tu es personne. Mais je ne voudrais pas risquer l'équilibre du groupe parce que je devrais intervenir et me débarrasser d'Autumn. C'est ta copine. Si tu l'aimes, protège la de moi.

" Ou au contraire, tu lui as tout donné de toi et il s'est lassé trop vite et c'est la raison pour laquelle il va voir ailleurs... "

Effy hocha doucement la tête de haut en bas façon psychologue, l'air faussement compatissant. Cette connasse savait comment l’énerver mais, elle avait apprit depuis son entrée au lycée à ne pas se laisser faire. Fille ou garçon, première ou dernière année, Effy savait remettre les gens à leur place quand c'était nécessaire. Charlie devait se trouver maligne et intéressante avec son petit jeu malsain. Et en la voyant si sure d'elle, une nouvelle vague de haine envahit Effy. Ce qu'elle la détestait ! C'était viscérale !

Effy sentit son estomac se nouer lorsque Charlie reprit la parole. Elle allait trop loin. Beaucoup trop loin pour qu'elle reste là sans rien dire ou qu'elle l'envoie balader gentiment comme elle l'avait fait jusqu'à présent. Elle la dévisagea, avec dégoût et haine. Cette fille était le diable en personne. Elle ne croyait pas un mot de ce qu'elle disait. Ugo l'avait déjà mise au courant des soupçons de Charlie. Elle se devait de jouer les indifférentes mais ses propos lui restait en travers de la gorge. Une fille de sa condition ? Effy était fière d'être une simple étudiante lambda. Ressembler à une connasse friquée sans aucune morale ne l’intéressait pas le moins du monde.

" Je ne suis personne, hein ? Mais toi Charlie, qui es-tu au juste ? La fille d'une dépressive même pas capable de t'assumer et d'un rockeur has-been. Mais encore ? Une petite prétentieuse qui se crois tout permis sous prétexte qu'elle a de l'argent... Charlie, tu ne vaux pas mieux que moi. " Elle se mordit intérieurement la lèvre inférieur pour éviter d'en dire davantage et de se montrer encore plus blessante. Mais voila, les derniers mots de cette pétasse tournait en boucle dans sa tête. " Pour ce qui est de protéger Autmun, met toi bien une chos een tête. Personne n'a peur de toi ! Tes menaces son ridicules et si elles ont marché un temps sur d'autre personne plus sensible, sache que se ne sera pas le cas avec moi... "

Effy était sidérée de voir en live les parfaits petits caprices de cette garce de Charlie. Ugo lui appartenait d'après elle. Cette fille était assez conne pour croire qu'une personne pouvait lui appartenir. Elle avait beau dire ce qu'elle voulait, elle ne pourrait jamais contrôler ses pensées et encore moins ses sen-ti-ments. Effy poussa un long soupir exaspérée.

" Il ne t'appartient pas. " dit-elle sèchement. " S'il se tape Autmun, c'est que tu ne le tiens plus. N'essaye pas de me faire croire que tu as encore le contrôle. Et saches que ça va s'aggraver jusqu'au jour ou il t'aura filer entre les doigts sans que tu ne t'en rende compte... " Effy savait qu'elle n'adoptait plus la bonne attitude désormais. Elle aurait du être nonchalante et faire comme si tout cela ne l'atteignait pas mais les mots de Charlie la poussait à la faute. La jeune Presley écouta ses menaces avec attention et rit jaune, en se tourna vers elle pour la regarder froidement avec toute la haine qu'elle pouvait ressentir.

" On croirait entendre une professionnelle dans le genre. Comme ci tu avais déjà fait beaucoup de mal à une personne. " Effy parlait de Ian bien entendu. Elle toisa Charlie avec dédain avant de poursuivre. " Si tu touches à un seul cheveux d'une seule personne de mon entourage, tu me le payeras très cher Charlie, je le promet. Il n'y a pas que toi, qui est forte pour menacer, tu vois... "

Charlie était de plus en plus insupportable. Effy ne releva lorsque 'la reine de Degrassi' lui confirme une fois de plus qu'Ugo lui appartenait. C’était totalement faux. Mais, il est vrai qu'elle le disait avec un tel aplomb que la jeune Presley était légèrement déstabilisée. Ugo pouvait embrasser et coucher avec n'importe qui, elle serait toujours là, derrière lui, déterminée à ne pas le lâcher. Or, c'est ce qu'elle attendait et espérait plus que tout. Qu'enfin, elle accepte de le laisser tranquille. Ugo était rentré dans son jeu malsain et elle faisait tout son possible pour lui ouvrir les yeux mais avec cette Charlie aussi tenace, les choses étaient beaucoup plus compliquée qu'elle l'aurait espéré.

Charlie souriait et Effy sentit un frisson de dégoût parcourir son corps. Cette fille, elle l'a détestait. Elle l’écœurait, la rebutait, la répugnait. Elle était vraiment dérangée. Mais pas du genre 'gentiment' non, Charlie était complètement folle. Et plus encore, elle était folle de croire qu'Effy n'avait rien contre elle. Effy savait grâce à Ugo que Charlie était à l'origine de la mort de Ian. Elle s’apprêtait à lui dire qu'elle savait tout un tas de choses compromettantes à son sujet lorsque Charlie parla de... Wayne. Effy écarquilla grands les yeux en lâchant un gros "QUOI ?". Cette connasse était donc derrière tout ça ? Comment pouvait-elle ne pas y avoir pensé ? Mais Charlie ne s’arrêta pas là puisqu'elle partit loin dans son délire pour montrer à Effy qu'elle était prête à tout !

Une vague de rage envahit Effy alors qu'elle se mit à crier. " SALOPE ! " La gifle était partie. Trop vite pour qu'elle ne puisse contrôler sa force. Les prothésiste choquée observèrent la scène et tentèrent de s'interposer mais Effy était lancée. " Putain, mais t'es complètement dingue ! Toute cette histoire autours de Wayne, c'était toi ! Toi et tes putain d'idées de merde. Et maintenant, tu veux t'attaquer à mon père. Qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ? " Effy serra les poings pour contrôler les tremblements dans ses mains. Elle voulait la tuer. La haine qu'elle éprouvait actuellement pour cette fille était indescriptible ! " Qu'est-ce que tu me veux bordel ?? C'est quoi ton but ? Ça t'amuse de t'en prendre au gens comme ça ?? Effy voulait savoir quelles étaient ses motivations et son but surtout. " Je t'interdis de parler de mon père encore une fois. Tu ne sais pas à qui tu t'attaques. Si tu oses... je dévoilerais des choses qui risquent de t'enlever tous tes petits privilège de merdes dont tu sembles si fière et tout le monde te tournera le dos. Même ta cousine chérie, Barbie. Surtout elle... " Le ton de sa voix était menaçant et son regard était noir. Charlie avait cette influence négative et cette facilité à pousser toutes les personnes qu'elle côtoyait à bout. Tous.

La joue de Charlie se mit à rosir sous la claque d'Effy. La main de la reine était fine mais puissante. Imitant Effy, ses doigts claquèrent aussi la joue de la fouinasse. Charlie jubilait. Effy était hors d'elle. Ses yeux bleus glacés ne manquaient rien et le corps d'Effy donnait pour elle les réponses d'Ugo avaient refusé de lui donner et pour cause... L'illusion à Barbie était à peine voilée. Ugo paierait sa trahison s'il avait vraiment dévoilé son secret à Presley. Son assurance décuplée par la perspective d'une vengeance prochaine, Charlie dégagea ses cheveux de son épaule continuant d'affronter Effy.

- Il n'y a rien qui pourra me faire tomber. Et si jamais, Charlie se mit à rire devant cette idée ridicule et inconcevable, ça devait arriver je m'arrangerais pour t'entrainer avec Ugo dans ma chute. Je vous anéantirais.

Charlie essuya la larme parfaite qui glissait encore le long de sa joue, vestige de son jeu d'actrice pendant lequel elle avait prétendu que le principal Presley l'avait violé. Ses larmes étaient plus vraies que natures. Tout le monde la croirait. Et une fois le père Presley à terre, si Effy en voulait encore, Charlie s'arrangerait pour trouver un plan encore plus machiavélique qui ferait comprendre à la fouine ce que la Queen faisait des nuisibles dans son genre.

- Ce que tu viens de voir n'est que le début... Je peux aussi m'amuser avec ta mère, avec Adam... Mon vice est sans limite.

Charlie gifla Effy à son tour et tremblante, la jeune fille inspira un grand coup pour ne pas se laisser aller a ses pulsions. Si elle s'écoutait, Charlie serait déjà au sol, elle au dessus en train de la balafrer à coup de lime à ongle et autre pousse cuticules. Effy ne prenait pas ses menaces au sérieux. Elle savait que Charlie était capable de beaucoup de choses, mais elle croyait en elle. L'accabler de choses qu'elle n'avait jamais faites marcherait peut être un temps, mais se serait uniquement jusqu'à ce que tout le monde découvre le pot au roses et se rendre compte de la schizophrénie de la jeune Thomas. Effy avait espoir que les Degrassi se rendent compte de la véritable nature de Charlie Thomas et de sa capacité à mentir comme elle respirait. Cette fille en plus d’être le diable en personne, était une vaste supercherie.

" Et t'as rien de mieux à faire ? " dit-elle. Elle hallucinait. Les menaces de Charlie étaient très grave. Elle lui disait clairement qu'elle allait s'en prendre à tous ceux qui l'entouraient. Mais pourquoi au final ? " Dans quel but tu fais tout ça ?? " demanda-t-elle, froidement. " Qu'est-ce que tu veux ? " Elle ne la lâchait pas du regard. " Qu'est-ce que tu ME veux ? "

Effy haussa les sourcils lorsque Charlie dit enfin qu'elle voulait Ugo. Tout à l'heure, elle ne semblait pas douter de son emprise sur le jeune homme, mais maintenant, les choses semblaient bien différentes. Effy laissa échapper un petit rire jaune. Elle secoua légèrement la tête de gauche à droite.

" Tu veux que je te dises ? Va te faire voir. Toi et ton Ugo aussi par la même occasion ! "

Charlie voulait que la jeune Presley reste loin de lui, mais ce n’était pas possible. Ça n'avait jamais marché, si ce n’était pas elle qui faisait irruption dans sa vie, Ugo revenait toujours à la charge. Leur histoire marchait ainsi, elle avait toujours fonctionné de cette façon.

" Si seulement il y avait des témoins pour voir que la grande Charlie Thomas a peur et se sent menacer par la pauvre Effy Presley... "

Effy voyait clairement que Thomas avait clairement un gros manque de confiance en elle actuellement. Mais justifié, certes. Ugo ne l'aimait pas comme le voudrait et il était loin de lui appartenir contrairement à ce qu'elle pouvait penser.

" Je te le laisse. Les chiens comme lui méritent une chienne dans ton genre... " Elle la toisa avec dédain. " Heureuse ? " Elle l'observa, en souriant légèrement. Elle lui tourna le dos afin de récupérer ses affaires pour ce casser. Cette petite conne l'avait gonflé, elle ne supporterait pas de rester ici une minute de plus.

Charlie préférait mourir que de l'admettre mais Effy avait raison. Elle avait peur d'elle et de ce lien qui l'unissait à Ugo qu'elle la Queen Bee n'avait pas su voir et empêcher. Elle aimait Ugo depuis des années mais elle savait que si elle avait réussi à l'avoir ça n'était que grâce à des manipulations. Elle n'avait pas pu faire naître chez lui un vrai sentiment d'amour comme celui qui l'unissait probablement à Effy. Charlie avait peur d'elle et du Ugoffy. Elle préférait l'anéantir, le tuer dans l'oeuf avant que leur amour ne soit plus fort que ses perversités.

- Presque.

Un sourire diabolique se dessina sur les lèvres de Charlie. Cette réponse énigmatique à la question d'Effy "heureuse ?" laissa supposer que l'esprit diabolique et torturé de Charlie avait déjà trouvé un plan diabolique pour faire souffrir la petite fouine. En la voyant rassembler ses affaires, Charlie qui n'aimait rien tant qu'une bonne bagarre se sentait un peu sur sa faim avec cette simple gifle. Elle attendit qu'Effy passe à côté d'elle pour lui balancer un verre d'eau qui trainait sur le bureau de la prothésiste ongulaire au visage.

- Rentre bien Presley.

[Raaaw --> Ceci est une rugissement]

Presque. Elle était presque heureuse ? Quelle salope ! Elle venait de lui offrir Ugo sur un plateau d'argent mais cette salope continuait d'insinuer que quelque chose clochait et qu'elle serait totalement ravie quand leur lien aura vraiment disparu. Charlie pouvait se lever de bonne heure. Le lien unissant Ugo et Effy était bien trop fort. A moins qu'il ne la jette sans pitié en jurant n'avoir aucun sentiment pour elle, leur lien continuerait d'exister. Adam n'avait pas pu stopper leur amour et pourtant, il était le petit ami idéal. Alors ce n'était pas cette traînée superficielle qui y arriverait. Elle préféra ne rien répondre et la snober totalement en rassemblant ses affaires mais ce qui se produisit ensuite la dépassa totalement. Le visage et le buste trempé, Effy observa Charlie quelque secondes le temps que le bug passe. Venait elle vraiment de lui balançait un verre d'eau à la figure ? Pensait-elle qu'elle allait se laisser faire ? Sans prévenir, Effy jeta violemment son sac sur le sol et bondit sur la jeune Thomas telle une tigresse vorace. Les provocations avaient atteint ses limites, son ego et sa fierté ne pouvait pas laisser passer un tel affront. Effy savait régler ses problèmes avec les mots jusqu'à un certain point. Parfois, comme aujourd'hui, une vague de haine l'envahissait et elle devenait totalement incontrôlable. Du genre nerveuse, elle devait jeter des objets contre les murs ou directement s'en prendre à la personne qui osait l'emmerder. Et là, Charlie avait poussé le bouchon trop loin. TROP loin.

https://www.youtube.com/watch?v=CevxZvSJLk8

La chanson que j'ai chanté pendant l'écriture de mon post mdr.

Les mots ne servaient plus à rien. Charlie et Effy étaient très dissemblables sur bien des points mais elles se ressemblaient sur d'autres. Il n'y avait plus rien à dire. En renversant ce verre, Charlie savait bien qu'elle poussait le bouchon un peu trop loin et que Maurice Effy allait répliquer. Avec le nombre d'ennemis qu'elle avait la Queen avait appris à utiliser son corps menu pour pouvoir parer une main manucurée qui tenterait de la gifler. Elle eut le souffle coupé par le poids d'Effy qui venait de lui bondir dessus. L'état d'urgence venait d'être officiellement décrété dans le salon. Charlie répliqua à cette attaque par un tirage violent de cheveux avant de claquer ce qui lui sembla être la joue d'Effy.

https://www.youtube.com/watch?v=btPJPFnesV4

Les cheveux ? Les cheveux putain !! Charlie se battait comme une petite connasse ! Tirer les cheveux, c’était comme rompre le code d'honneur d'une vraie bonne baston. Surprise par ce coup bas, Effy n'eut d'autre option que d'encaisser la gifle, mais cela ne faisait que réveiller encore plus la haine qui sommeillait en elle. Son père lui avait apprit à se battre. Malheureusement elle savait pertinemment que s'il apprenait qu'elle s’était battue avec Charlie Thomas pour un garçon ça allait barder. Surtout s'il découvrait que ce garçon était Ugo Preston. Mais voila, Effy n’était pas tellement en position de réfléchir et la tête à claque de Charlie la mettait dans son ses états. Elle lui donna un gros coup de poing dans le nez, à défaut de prendre sa tête et la taper contre le sol !

Mdrrr

Charlie porta les mains à son nez qu'Effy venait d'éclater avec ses petits poings. Non mais putain quelle garce. Est ce qu'elle avait autant de force dans les mains à force de faire des branlettes à son attardé de petit ami ? Charlie sentait qu'un truc métallique lui coulait dans la gorge. Effy l'avait fait saigné. Un salope s'échappa de sa gorge alors qu'elle la griffait et la mordait en représailles. Charlie eut toutefois le temps d'adresser un regard noir aux policiers qui les séparait et qui suggérait de leur jeter de la boue pour rendre cette bagarre encore plus érotique. Ils les plaça à distance raisonnable l'une de l'autre pendant qu'un policier vérifiait leurs identités.

- Si Jimmy sait que je me suis battue je suis dans la merde Presley et je suppose que ce vieux principal va pas te louper aussi.

La griffure en pleine face ne laisserait pas de doutes à son père. Mais, elle pouvait encore essayer de le rouler sur ça. Charlie avait raison, si elles disaient la vérité sur leur identités, leurs vies seraient contrôlées h24 par leurs parents. De la moindre sortie, au moindre sms. En tout cas, c'est ce qui arriverait à Effy. Et ce, dans le meilleur des cas ! Il ne fallait pas oublier que son père l'avait envoyé chez sa grand mère à la campagne tout l'été pour la calmer un peu. Effy vit son corps décoller du sol alors qu'un policier la portait comme une plume pour la mettre a une distance raisonnable de Charlie. Le coup de poing lui avait fait du bien, mais elle avait le sentiment que cette baston n'était que le début. Elles étaient des filles. Ça allait toujours très loin ce genre d'histoire, contrairement au mecs qui, une fois qu'ils s’étaient tapés dessus, continuait leur vie comme si de rien n’était. Elle croisa les bras sur sa poitrine, en levant les yeux au ciel.

" Et qu'est-ce que tu propose débile ? Partir en courant peut-être ? "

" Bravo Thomas ! Quelle idée fabuleuse, c'est sûr, ils vont tomber dans le panneau " dit-elle, pleine d'ironie.

Les policiers étaient à quelques pas, en train de discuter entre eux. L'un deux tenait fermement son téléphone dans la main. Effy sentait la patate arriver. Elle savait qu'elles ne s'en sortiraient pas si elle n'intervenait pas tout de suite. Elle s'approcha d'eux, un sourire bienveillant au bout des lèvres. Putain, c’était dur. Oui, pour une fois Effy avait du mal à mentir. Non pas parce qu'elle s'adressait à une figure d'autorité, non ! C'était plutôt parce qu'elle regrettait déjà ce qu'elle regrettait d'avance ce qu'elle allait dire. Et faire.

" Ecoutez, tout ceci est un mal entendu. Cette fille... c'est ma petite copine... "

Elle déglutit difficilement en s'approchant de Charlie pour la serrer dans ses bras. Elle attrapa son visage entre ses mains pour l'embrasser sous le regard médusé des policiers. Elle priait intérieurement pour que sa marche. Ainsi, elle pourrait rentrer chez elle et boire un litre de javel !

Charlie joua le jeu, heureusement. Si elle avait pour habitude d’être conne et détestable pour lui fois, elle avaient marché avec elle et NON contre elle. Normal, elles avaient toutes les deux beaucoup à perdre dans cette histoire. Bon, OK, Effy avait pensé à se dénoncé exprès juste pour être sure que cette connasse soit bien dans la merde autant qu'elle, mais après réflexion, elle ne voulait pas que son père soit déçu -encore- par ses agissements. La jolie brune sourit pour acquiescer les propos de Thomas qui promettait qu'elles seraient sage. Ah ah ah. Sage ? Cette garce ?! Oui, bien sur. Elles suivirent les policiers à l’extérieur et cacha à peine sa surprise lorsqu'ils leur donnèrent uniquement un bref avertissement. C'est tout ? Putain, elle avait du mal à le croire. Un baiser lesbien leur suffisait. Les pauvres types ! Elle le regarda monter dans leur voiture de patrouille et s’éloigner avant de se tourner vers Charlie.

" Personne ne doit savoir ça. Compris ? "