Contrat de mariage |PV Bethany|

L'état de santé de Rain Davis s'était encore détérioré. La femelle blonde qui l'avait lâchement poignardé dans le dos reprenait enfin sa place dans l'écosystème : alitée à la maison. Edgar reprenait enfin les rênes de la mairie comme prévu, enfin en quelque sorte, puisqu'il devait partager sa place d'administrateur avec Ryan Evans, cet écœurant démocrate. Son mariage approchait et il était un homme heureux et élégant dans son costume trois pièces en provenance de Milan. Il avait réussi à conquérir Bethany, la femme la plus insaisissable de cette ville et souillait à chaque fois son pantalon en repensant à ses joues rosies par le plaisir qu'elle ressentait lorsque son membre viril se plaçait entre ses cuisses. Edgar n'éprouvait même plus le désir de culbuter les autres spécimens de l'espèce faible - comprenez les femmes - pour l'instant pleinement satisfait par sa future femme. D'ailleurs il releva très légèrement la tête vers elle, une fois qu'elle eut fini d'embrasser et de câliner la petite Prudence. Assise sur le fauteuil en face du sien, Beth commençait à parcourir l'ensemble de feuillets agrafés qu'il venait de lui tendre.

- C'est un contrat de mariage Betha... Beth. Nos fortunes sont à peu près équivalentes ne t'en fais pas, ce n'est pas qui me tracasse, non, ça concerne notre engagement moral. Je m'engage à me donner corps et âme à toi mon amour, à faire de toi la femme la plus comblée de cette ville et de ce pays. Je promets de garder ton secret et de tout faire pour le protéger. En échange, l'année suivant notre mariage tu dois me donner un enfant.

Edgar avait déjà deux enfants. Une fille - pouah - qu'il venait tout juste de reconnaitre du nom de Lilith, un fils brillant et machiavélique Césair-Edgar. Mais les véritables patriarches, les vrais hommes, prouvaient leur virilité en fécondant régulièrement leur épouse. En plus un enfant en bas âge, qui serait véritablement de son sang - autrement dit pas comme Prudence - lui apporterait des voix supplémentaires pour la prochaine élection municipale. Il comptait sur Bethany pour lui faire un fils, fort et vigoureux pas comme les deux lavettes qu'elle avait donné à Adrian. Et il avait déjà une idée de prénom, Sartre-Edgar.

Beth avait fini par se faire une raison et à accepter son futur mariage avec Edgar, son oncle par alliance qu'elle avait toujours eu en dégoût. Elle avait compris qu'il était son allié, qu'il était celui qui lui permettrait de garder la tête haute et de garder l'honneur des Preston, du moins de Cruz et Prudence. Elle savait aussi que sa fortune ajoutée à la sienne ferait d'eux l'un des couples les plus puissants de la ville, pour ne pas dire les plus puissants, et cette idée permettait à Beth de ne pas sombrer dans la dépression. Elle devait avouer qu'Edgar se montrait plutôt charmant, il faisait tout pour la combler, et même si ses baisers et ses étreintes n'étaient en rien semblables à ceux de Cruz, elle avait fini par s'y habituer.
Toutefois, quand elle lut le contrat de mariage qu'Edgar voulait lui faire signer, elle manqua de s'étrangler. Un enfant ? Faire un enfant avec lui ? Cette idée ne lui était même pas venue à l'esprit. Pour elle, Prudence était la seule enfant qui la comblait totalement, elle n'avait en aucun cas le besoin de materner à nouveau. Et si la génétique avait semblé faire des miracles, elle refusait de faire un enfant à l'ancien mari de sa tante. Pourtant, Edgar la rendait faible, elle avait tellement peur qu'il révèle son secret, que même sans s'en rendre compte, elle murmurra un :

- Un enfant, quelle merveilleuse idée.

Elle signa alors son contrat, telle une automate, et rendit le feuillet à son futur mari. Elle avait l'impression d'être elle même une enfant en sa présence. Surtout maintenant. Et si elle semblait tirailler entre l'envie de pleurer et celle de faire l'amour avec lui dans son bureau, c'est la première option qui prit le dessus. Elle sembla s'effondrer dans les bras d'Edgar, l'étreignant fort comme pour se raccrocher à lui si elle avait été en train de se noyer.

- J'ai si peur Edgar. Ce secret est de plus en plus difficile à garder. Je crains que même toi tu ne puisses rien y faire.

Edgar rattrapa Beth qui semblait être sur le point de s'évanouir. Les femmes étaient des êtres si faibles contrairement à eux les hommes. Mais Bethany était une créature plus résistante que ses congénères. De ce fait, Edgar était réellement inquiet pour sa future épouse qui s'agrippait à lui, effrayée. Les larmes de Beth ne lui faisaient pas le même effet que celles de Mary son ex femme. Si celle de Mary l'exaspérait et donnait à Edgar l'envie de la battre, celle de Beth lui donnait envie d'apaiser ses souffrances. Elle venait d'accepter de faire un enfant avec lui, c'était qu'elle se donnait corps et âme à lui. Edgar serra Beth contre lui aussi fort qu'il le put. Sa main avait envie de passer sous sa jupe, pour se frayer un chemin jusqu'à sa culotte et lui donner un orgasme qui l'aurait sans doute apaisée et transportée pendant quelques minutes. Mais l'homme d'affaires n'en fit rien. Il s'efforça d'être un mari patient et rassurant.

- Ne dis pas ça Beth. Tu sais que rien, ni personne, ne pourra m'arrêter s'il s'agit de te protéger.

Il était très sérieux. Edgar n'avait pas hésité à violenter cette anorexique insignifiante, cette fille de joie qui avait supplanté Beth dans le cœur de son demeuré de fils, incapable de faire la différence entre une femme et une catin. Il préférait mouiller son membre viril dans un trou vide et crasseux que dans celui étroit et chaud de Beth. Edgar ne pouvait pas le blâmer. Il devait même le remercier d'être aussi idiot que son père. Sans l'abandon et la trahison de Cruz, il n'aura jamais connu le plaisir de se décharger entre les cuisses fines et pâles de Bethany.

- Si tu crains encore que cette Chloé ne t'importune, un mot de toi et je te promets cette fois-ci de ne pas la rater.

Beth ne comprenait pas ce qui la rendait si fébrile en présence d'Edgar. Etait-ce parce qu'il connaissait son honteux secret, ou parce qu'il s'amusait à la droguer afin qu'elle ne soit jamais dans son état normal ? Beth l'ignorait, mais elle se détestait de se montrer aussi faible face à l'homme qui allait devenir son mari. D'un côté, elle aurait aimé qu'il la drogue, afin qu'elle oublie tout ça, qu'elle oublie qui elle était, qu'elle oublie Cruz, qu'elle oublie son ancienne famille si parfaite formée avec Adrian et les garçons, qu'elle oublie que c'était le sexe frippé d'Edgar qui la pénétrait dès qu'il le pouvait, qu'elle oublie que sa magnifique et parfaite fille était le fruit d'un inceste, qu'elle oublie qu'elle vivait un véritable cauchemar. Tout serait tellement plus simple si elle oubliait tout ça, et si elle vivait simplement heureuse aux bras d'Edgar avec Prudence à leurs côtés, et un futur héritier.
Cette pensée lui donna toutefois une idée. Elle venait sûrement de trouver la solution à ses problèmes. Edgar allait sans aucun doute pouvoir l'aider, les magouilles et lui, c'était une affaire qui marchait. Elle ne prit même pas le temps de peser ni le pour ni le contre, pour elle, il n'y avait pas d'autres issues possibles.

- Chloé n'est plus vraiment un problème. Cruz l'aime, je ne peux pas le priver de vivre sa jeunesse, pas quand moi je me permets de refaire ma vie avec l'homme que j'aime.

Elle se força à lui adresser un petit sourire, tout en serrant Prudence dans ses bras. En effet, Chloé n'était plus vraiment le problème, et si elle en devenait un, elle mourait d'envie de s'en charger elle même, quitte à avoir du sang sur les mains. Non, Beth Preston avait une autre idée en tête.

- Tu dois m'aider Edgar, sans ça, je ne serai jamais tranquille. Je veux que tu trafiques des tests ADN que je ferai faire aux garçons. Je veux qu'il soit prouvé scientifiquement que je ne suis pas leur mère, et qu'Adrian n'est pas leur père. Je veux qu'ils perdent tout, le nom des Preston et la fortune qui va avec. Mes seuls enfants seront Prudence et le fruit de notre amour.

Beth était loin de s'imaginer dans quoi elle s'embarquait, encore moi de deviner que l'un des résultats des tests ADN n'auraient en aucun cas besoin d'être truqué puisqu'elle n'était pas la mère biologique de l'un d'entre eux. Elle regardait Edgar, le regard inquiet, à la fois dans l'attente de sa réponse mais aussi en pensant seulement maintenant aux conséquences que cela auraient sur ses deux fils qu'elle avait tant aimé.

Beth venait de lui avouer qu'elle l'aimait. Edgar ne savait toujours si cet amour était sincère ou causé à cause du dépit de ne pas avoir son fils avec elle. Mais il s'en moquait. Il l'avait. Elle était avec lui et partageait maintenant ses secrets avec lui. Elle n'avait pas peur de lui montrer son vrai visage. Il était flatté de la voir si franche et si entière avec lui. Quand Beth partagea avec lui ses projets démoniaques mais mérités pour ses fils, Edgar su qu'il avait trouvé la femme parfaite. Ugo et Cruz méritaient de payer, au même titre qu'Adrian ou Mary.

- Oh Beth...

Ça y est il était en érection. Par chance, la veste de son costume était suffisamment longue pour dissimuler son énorme bosse. C'était plutôt gênant d'être aussi excité devant sa belle-fille. Il n'avait qu'une envie que Beth confie Prudence durant plusieurs heures à sa jeune fille au pair. Edgar hésitait toujours avant de prendre des décisions concernant Prudence, Beth était plutôt du genre protectrice voir lionne quand ça concernait de près ou de loin sa fille. Il avait envie de la prendre en levrette contre son bureau en pin après avoir déchiré sa jupe taille haute. Il saisit la main de son épouse et l'embrassa avec tendresse et dévotion.

- Ces deux ingrats ne te feront plus souffrir. Je ferais en sorte que la procédure soit accélérée, que Cruz soit jeté à la rue comme un chien. Pareil pour Ugo, il sera dépossédé de tout. Ils regretteront d'avoir tourner le dos à une mère aussi aimante que toi.

[Post très pourri et très court désolé -_-']

Beth reprenait peu à peu du poil de la bête. Finalement, Edgar se montrait aussi docile qu'Adrian. Elle aimait avoir ce pouvoir sur les hommes. C'était ce qui la faisait avancer. Et en même temps, le côté protecteur, voire surprotecteur d'Edgar la rassurait. Il semblait lui apporter ce que jamais Adrian n'avait jamais su lui donner, et ce que Cruz ne pouvait pas lui offrir. Elle se dit qu'elle finirait par se faire à l'idée de ce mariage et que peut-être elle aimerait même réellement Edgar. Le temps fait souvent bien les choses.
Elle sourit de satisfaction quand Edgar lui confirma qu'il fera tout pour ruiner l'avenir des fils Preston. Elle lui demanderait d'en faire de même avec ses enfants à lui. Après tout, les sacrifices devaient marcher dans les deux sens. Si Beth vendait son âme au diable en renonçant à la chair de sa chair, aux fils qu'elle avait aimé plus que tout au monde pendant des années, et pour qui elle aurait été capable de tuer, Edgar se devait lui aussi de faire des efforts de son côté. Maintenant, leur seule priorité serait que Beth tombe enceinte d'un héritier pour Edgar. Pour cela, elle était même prête à aller consulter un spécialiste de la génétique qui sélectionnerait les bons embryons. Et elle comptait bien en informer Edgar.

- Tu en feras de même avec Césair et Lilith. J'apprécie énormément tes enfants, surtout ton fils, mais je veux que l'on tourne tous les deux la page sur notre passé. C'est important pour nous.

Elle ne le lui donnait de toute façon pas le choix. Elle avait suffisamment de cordes à son arc pour lui rendre la vie impossible si Edgar faisait le moindre écart de conduite avec elle. S'il n'était pas Adrian, elle n'était en rien semblable à sa tante Mary. Elle alla déposer Prudence dans sa poussette et regarda Edgar avec un regard qu'elle n'avait encore jamais posé sur lui : celui d'une femme amoureuse, qui avait envie de passer du temps avec son fiancé et qui le désirait de tout son corps. Alors, elle dit :

- Je pensais laisser Prudence à sa nouvelle baby-sitter pour le temps du déjeuner. Nous pourrions déjeuner ensemble, je dois te montrer le plan de table des invités, Adrian s'est invité, et si tu ne veux pas que j'aille en prison pour meurtre, il faudra l'éloigner le plus possible de notre table. Ensuite, je pensais que nous pourrions passer nous détendre à la maison avant que tu ne retournes au bureau.

Elle utilisait le conditionnel, mais ce n'était en rien une proposition. C'était plutôt un ordre. L'ordre d'une femme qui sait ce qu'elle veut et qui allait le lui prouver.

- En plus, je suis en pleine ovulation actuellement.

Le mâle qu'il était ne put s'empêcher de s'étrangler légèrement en entendant la dernière requête de Beth. Déshériter ses rejetons ? La chair de sa chair. C'était plutôt aisé et même agréable de le faire pour les deux fils de Beth et Adrian mais pour les siens c'était une autre affaire. Edgar aimait sa famille même s'il avait détruit sa femme et fait d'elle un zombie maintenant enfermée dans un asile à se pisser dessus avec d'autres personnes plus dingue qu'elle. Edgar aimait ses petits. Même sa fille qui était pourtant une fille et en plus celle d'une pute. Il avait envie de faire un dynastie un empire qui porterait son nom et qui commencerait évidement par lui. Edgar ne pouvait pas faire ça. Il repensa à son fils Césair-Edgar si beau et parfait parce qu'il lui ressemblait. Il l'avait envoyé dans une école militaire à même pas douze ans pour s'assurer qu'il ne devienne pas une fiotte et maintenant observait avec fierté son fiston augmenter et dilapider sa fortune.

- Pas question Beth. Je croyais que Lilith était une bonne amie à toi et Césair-Edgar est mon premier enfant. Il a toujours une fierté pour moi, jamais un écart de conduite et contrairement à tes fils il ne m'a jamais manqué de respect.

Edgar comprenait qu'on puisse sanctionner les deux fils ingrats de Beth mais pas le sien. Il avait été loyal et avait même fait semblant d'être enchanté pour son mariage alors qu'Edgar savait qui le haissait de traiter si cruellement Mary. Quant à Lilith, les deux cousines avaient souvent comploté contre lui et même si l'annonce de son mariage avec sa cousine avait dû distendre leur lien, les deux femmes semblaient encore proches. Mais Beth paraissait plus impitoyable que jamais. Décidée à régner seule sur la vie et les comptes d'Edgar. Et vu le dernier ordre qu'elle venait de lui donner, Edgar savait qu'il allait abdiquer. Elle était en train d'ovuler, ce soir peut-être ils concevraient son fils le second.

- Tu aimes toujours le faux filet de ce restaurant français à Toronto ? se renseigna Edgar avec un grand sourire incapable de dissimuler plus longtemps son envie et sa joie.

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