Un point c'est tout, un point c'est toi (l)

Manny se sentait affreusement coupable. Elle avait commis le pire acte qu'une jeune mère pouvait commettre. Abandonnée son enfant pendant une journée entière. Bon. Récapitulatif des faits. Manny était une actrice célèbre. Elle avait débuté dans des fictions minables avant d'obtenir la consécration aux côtés de Nicholas Davis. Elle était devenue une star, la "nouvelle Salma Hayek" disait même le TéléCélébrités encadré sur la cheminée de ses parents avant de devenir à son tour une référence et un point de comparaison. Elle gagnait enfin assez d'argent pour ne plus en taxé à ses parents et arrêté de louer des sacs de grands couturiers. Maintenant elle pouvait les acheter sans culpabiliser même si au fond elle avait toujours du mal à ne pas trouver d'un sac de 2500 euros devait au moins pouvoir vous sortir du papier toilette sur commande. Retour sur le flashback. Donc Manny avait eut tout ce don elle avait toujours rêvé, petite : un compte pas à découvert, ses parents à l'autre bout du monde et des fans qui l'adulaient. Sauf qu'à force de jouer les bimbos sexy ou les latinas forte en gueule dans des comédies - certes des succès au box office - Manny avait fini par se laisser et craint qu'une "nouvelle Manny Santos" plus jeune et moins forte en cuisse vienne lui piquer la place. Elle avait alors accepter un rôle à peine payer mais à contre-emploi dont le tournage avait à Degrassi. Degrassi, ville maudite depuis qu'elle l'avait quitté il y a maintenant dix-huit ans après avoir une dernière l'amour avec son ex-mari et grand amour Collin Thomas pour accomplir son destin. A peine avait elle posé un pied là-bas que sa vie-à-peu-près-organisée virait au grand n'importe quoi. Elle couchait avec son meilleur gay, puis avec son coach sportif avant de se rendre compte qu'elle était toujours dingue de Collin Thomas, devenu rabin et père de famille. Quand ils s'étaient enfin rendu compte qu'ils étaient faits pour être - même son énorme ventre de femme enceinte ne l'avait pas fait fuir - Manny avait été incapable de le suivre. Tout quitter, pour recommencer à zéro alors qu'elle allait avoir un bébé lui avait semblé trop tôt et surtout trop fou. Elle avait donc laissé Collin simuler une tentative de suicide pour l'attendre sur une île lointaine mais elle n'était jamais venue...Et Collin était revenu. Elle avait eu sa petite Sofia qu'il lui avait permis de faire passer ses drames personnels au second plan. Elle avait décroché plusieurs nominations pour diverses récompenses cinématographiques grâce à son rôle et elle croisait les doigts pour celle des oscars. Fin de l'histoire. Enfin pas tout à fait.

- C.. Collin... Dieu de... Désolé. Désolé. Je voulais pas j... Enfin tu sais... Je t'ai..

Manny avait été incapable de finir sa phrase et ses excuses pour avoir blasphémer, qu'elle retrouvait déjà la bouche de Collin avec l'aide des siennes. Elle avait eut envie de poser d'abord la tête sur son torse mais au diable la chasteté et les retrouvailles façon Cœur Grenadine. Manny et Collin s'aimaient depuis vingt longues années. Ça lui donnait le droit de prendre de sévère racourci, quand bien même elle avait un enfant avec un autre maintenant et lui une femme. Ils s'aimaient comme des fous. Point à la ligne.

Collin Thomas avait transgressé les règles de Dieu. Le bon samaritain qu'il avait toujours été avait par amour, quitté femme et enfants. Il les avait plongé dans le désarroi le plus total en faisant croire à sa mort, à son suicide. Quel genre de personne faisait ça ? Il avait longtemps haï le reflet que lui renvoyait la glace. Collin avait longtemps espéré la venue de Manny, elle l'aurait aidé à surmonter sa culpabilité. Après tout ça il l'avait fait pour elle. Mais Manny l'avait une fois de plus laissé tomber, elle lui avait expliquer dans une jolie lettre pourquoi elle ne pouvait, pourquoi c'était trop dur de tout quitter en risquant de gâcher la vie d'un enfant qui allait venir sur terre et qui n'avait rien demandé Collin était un rabbin, un homme de dieu, il savait mieux que personne l'importance que le seigneur accordait aux enfants. Collin adorait les siens, mais pas autant que Manny. C'était horrible rien qu'à le penser. Le refus de l'actrice avait conduit à son retour auprès de sa famille. Ses enfants l'avaient accueilli sans mots et sa femme avait mis à sa nouvelle tentative de suicide pour retourner dans le lit conjugal sans rien lui reprocher. Collin avait nettement préféré l'action de sa mère invalide qui avait réalisé un miracle médical en allant chercher son petit fouet à sept branches. Celui qu'elle utilisait petit sur lui, April et son frère quand ils prenaient un second gâteau sans demander la permission. Collin avait pu aisément la semer mais il s'était au moins senti un peu moins coupable. Il avait été puni et au moins quelqu'un sur cette terre ne faisait pas semblant d'ignorer son acte. Collin n'avait pas prévenu Manny de son retour et semblait croire que c'était mieux ainsi en voyant son visage et celui de sa fille s'étaler partout dans les magasines. Il marchait dans la rue en essayant d'éviter partout les affiches de publicité pour ce nouveau mascara qui vous faisait de très très longs cils quand il tomba sur elle. Lumière blanche sur la femme de sa vie qui bredouillait puis l'embrassait. Le coeur de Collin battait à tout rompre comme à chacun de leurs baisers.

- Manny tout est fini. Pour de bon.

Collin passa sa main dans la crinière sauvage () de Manny. Il retira sa main à contrecœur pour la remettre dans sa poche.

Manny avait cru défaillir lorsque les lèvres de Collin s'unirent aux siennes. Elle ne prenait conscience que de sa bouche et de tous les nerfs qui la parcourait que lorsqu'elles se posaient sur les lèvres de son âme-sœur. Elle comprenait mieux la trouille qu'avait pu éprouver l'enfant de chœur la première fois qu'ils s'étaient embrassés. Il avait dû penser qu'elle était une envoyée du diable alors qu'elle était certaine que Dieu était de leur côté. Seul lui, pouvait rendre les choses si belles et si merveilleuses. Elle frissonna d'anticipation en sentant les doigts de Collin caresser ses cheveux, mais sa phrase et l'air triste de son visage brisèrent tous ses espoirs.

- Pourquoi ?

Manny avait malheureusement sa petite idée sur la question mais elle refusait d'admettre que tout pouvait réellement se terminer entre eux. Collanny était mort. Impossible ! Même dans les pires difficultés - et le Dieu de Collinet savait qu'il y en avait eu des tas - elle avait toujours à l'existence d'une porte de sortie. Les choses ne pouvaient pas s'arrêter, pas encore. Elle ne se ferait jamais à une vie sans lui, sans ses lèvres, sans sa peau, sans voir ses yeux bleus même s'ils étaient posés sur une autre.

- Je sais que j'ai pas toujours été là mais je pouvais pas avant mais maintenant je suis prête. Je suis prête à enfin vivre notre histoire. Nous deux, ça peut être fini. Pas encore, pas déjà. On a encore rien commencé, le plus beau est devant nous.

Elle lui tendit la main comme pour lui offrir l'occasion de saisir enfin leur chance. Elle et lui l'avait déjà laissé passer tant de fois. Le temps pressait et jouait contre eux, ils devaient se concentrer sur eux et vivre enfin leur histoire d'amour peu importe ce que ça leur coûterait. Les yeux noisettes de Manny s'emplirent de larmes, suppliant silencieusement Collin de faire un geste. Le même qu'elle avait dû faire il y a dix-sept ans en le rejoignant sur une table dans une salle de classe bondée, devant tous leurs camarades.

[Post merdique chouchou je ferais mieux plus tard ^^]

Dire adieu à l'amour de sa vie n'était jamais chose aisée. Collin le savait parce qu'il devait être à son troisième ou quatrième aurevoir définitif avec Manny et il n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée de ne plus jamais la voir. Il avait envie de poser sa main sur sa joue et qu'elle reste incrustée comme ça à jamais dans sa peau. C'était bien une idée stupide de mec coincé de vouloir rester pour toujours avec l'amour de sa vie. Collin avait bien conscience qu'il n'avait rien d'autre à offrir à Collin à part son amour trop grand et qui les dépassait un peu tous les deux. La quitter était la seule bonne chose à faire.

- Et ma famille tu y penses ? Je peux pas encore les abandonner, mon départ les a tellement fait souffrir.

Sa femme avait commencée à perdre ses cheveux et elle entamait maintenant sa chimiothérapie. Il refusait d'aborder ce sujet avec Manny, elle avait ses propres problèmes et ses drames familiaux ne la concernaient pas ou plus... Collin voulait redevenir l'homme bon qu'il avait toujours été, il n'assumait plus le reflet que lui renvoyait la glace. Il était un sale menteur et par la force de Dieu il était parvenu à ne pas re B-A-I-S-E-R Manny, ce qui aurait ajouté un autre pêché à la longue liste des actes mauvais qu'il avait commis depuis que l'actrice et lui avaient repris contact. Il pris quand même la main que Manny lui offrait, c'était trop tentant de voir cette main là tendue et offerte. Il avait perdu presque toute volonté au fil des années. A croire que le puceau qui avait attendu dix-huit ans avant de faire l'amour n'avait jamais existé. Sa propre mère en serait probablement morte de honte et là-haut sa soeur April devait danser. Un léger sourire étira ses lèvres, débarassant son visage de cet air fatigué. Il est las de faire sans cesse la guerre à ses sentiments qu'il l'envahissait et l'étouffait.

- Tu me rends fou.... Je dois pas rester sinon je répondrais plus de rien.

En attendant ses pieds chaussés de petits mocassins noirs démodés depuis de vingt ans étaient incapables de bouger. Pire, ils se rapprochaient de l'ennemie, de la bannie, de Manny dont le prénom rimait avec des tas de trucs désagréables mais avec aussi d'autres mots plus beaux comme jolie, inédit, pour la vie... Ses lèvres embrassèrent d'abord sa main avant de remonter le long de son bras. A quelques centimètres de ses lèvres, il ferma les yeux en poussant un soupir.

- Repousse moi s'il te plaît.

[Kiss kiss]

Manny pensait toujours aux autres, ou presque. Elle n'était pas une fille foncièrement méchante et atrocement égoïste. Elle était même qualifiée de fille gentille depuis qu'elle avait arrêté de voler les petits amis de ses copines, de ses amis gays ou de ses ennemies. Elle avait envie que le mot "famille" la fasse déguerpir, comme avant. Elle tentait désespérément de s'imprimer les visages tristes des enfants de Collin dans le crâne mais ça ne venait pas. Elle n'arrivait pas à baisser cette main tendue. Elle le voulait. Elle en était enfin certaine. Ça y est elle avait enfin pris une décision. C'est vrai que Manny avait pris un peu de temps - dix-huit ans - mais aujourd'hui elle était là et elle avait envie de croire qu'il n'était pas trop tard. Son regard s'intensifia lorsque Collin lui prit enfin et la main et s'approcha dangereusement de lui.

- Je pourrais pas...

Elle en était presque à regretter la disparition de Carrod, le seul de ses "C" qui pouvait faire le poids face à Collin Thomas, son porteur de pantalon en velours, son Roméo, son Tristan... Leur histoire était au-dessus des préoccupations humaines, ça n'était pas sexuel, une simple alchimie, c'était un truc de dingue que ni elle, ni lui, ne pouvait expliquer ou empêcher. Cela faisait presque deux décennies qu'elle vivait avec cet amour plus fort que tout et plus fort qu'eux et elle ne parvenait toujours pas à l'oublier, à tourner la page. Elle aurait voulu que les choses soient plus claires entre eux, qu'ils arrivent enfin à passer à autre chose. Mais puisqu'ils en étaient encore là aujourd'hui, toujours fous amoureux, puisque Carrod n'était toujours pas près avec elle et que Collin avait changé de Dieu alors pourquoi ne pas essayer... Pour de vrai. En ne pensant qu'à eux et pas aux autres. En se focalisant uniquement sur leur amour. Machinalement, elle déglutit avant d'entrouvrir les lèvres, se penchant légèrement en avant, comme une princesse endormie, elle avait les yeux clos et attendait le baiser qui viendrait enfin la délivrer.

- Viens...

Collin et Manny se fixèrent pendant quelques secondes, pouvant sentir le souffle chaud de l'autre sur leur bouche. Il la laissa nouer ses bras autour de sa nuque. N'y tenant plus, Collin oublia religion et famille pour presser ses lèvres contre les siennes. La bouche de Manny s'ouvrit instinctivement sous la pression et il fit pénétrer sa langue dans sa bouche tout en capturant la taille de la célèbre actrice de ses bras, la rapprochant plus près. Le mélange des deux contraires était comme toujours explosif. Le goût de la bouche de Manny était trop délicieux pour ne pas être considéré comme un pêché à lui tout seul. Leurs langues se laçaient et s'entrelaçaient dans une explosion de nouvelles saveurs et de sensations. Ses mains glissaient d'elle même sous son chemisier à la recherche d'un contact avec sa peau.

- Je t'aime, je t'aime, je t'aime...

Collin la fixa à nouveau pendant un moment sa bouche incapable de se taire et de se retenir de lui crier son amour, sa main caressant doucement sa joue. Il allait dire quelque chose, elle l'avait sans doute vue ouvrir sa bouche encore, mais finalement Collin décida ne voulait pas de questions, pas d'interrogations, pas d'explications… Il voulait seulement des sensations. Collin voulait sentir et ressentir, profiter pendant qu'ils en avaient encore l'occassion avant que le présent ne les rattrape et ne gâche encore leurs retrouvailles. Arrivé devant une table en bois, sur lesquels les familles avaient l'habitude de pique-niquer, Collin souleva le corps de Manny en empoignant ses fesses et l'étala sur la table après l'avoir débarassé d'un grand coup de main. Une fois fait, Collin recaptura les lèvres de la jeune femme en un baiser brûlant, ses mains se faufilaient sous ses vêtements. Ses doigts se glissèrent lentement de chaque côté de l'élastique de sa culotte. Il tira avec fermeté sur les deux bouts de tissu pour le lui enlever. Il glissa sa langue dans sa bouche et Collin suçota sa lèvre inférieure.Un petit sourire canaille se glissa sur ses lèvres fines avant de le voir s'abaisser lentement, embrassant dans une chaude et humide traînée, son cou, la naissance de sa poitrine et son ventre avant de stationner son visage à la hauteur de sa culotte. Il avait relevé sa jupe jusqu'à ses hanches et un air mutin sur le visage, il commença à faire descendre son sous-vêtement de dentelle dans avec une lenteur presque insupportable pour lui. Il souleva gentiment les jambes de Manny et fit glisser sa culotte jusqu'à ses chevilles avant de l'envoyer sur le sol du bois. Collin lui écarta doucement les cuisses et fit descendre sa tête entre elles, un sourire de prédateur sur le visage.

Et voilà, comme si elle n'avait pas assez de casseroles, Manny couchait maintenant en plein air. Elle se redressa les cheveux ébouriffés et défaits, presque nue et couverte de bleus. Manny n'avait jamais pensé que son porteur de velours pourrait se montrer aussi passionné que Carrod. Elle ne faisait pas de comparaison malsaine entre les deux hommes, mais si par hasard elle devait en faire une, Manny aurait alors qualifié le père de sa fille d'homme passionné et Collinet de romantique. Ca n'était pas péjoratif. Mais il était tendre alors que Carrod était du genre... Bon voilà qu'elle s'égarait encore. La faute à son esprit mal tourné surtout après le sexe où elle était incapable d'avoir une seule pensée cohérente. Manny descendit de la table, sans savoir comment elle avait réussi à ne pas se planter une écharde dans le derrière en faisant des choses interdites sur cette table pourrie. Elle était déjà morte de honte, en pensant que quelqu'un les avait surpris mais elle se rassura en se disant qu'elle l'aurait sûrement entendu au milieu de leur gémissement de plaisir. Rhabillée, Manny passa sa main sur ses lèvres ourlées et mordillées violemment par Collin.

- C'était... Je t'aime Collin, je t'aime assez pour accepter de te voir partir si tu penses que ta vie n'est pas auprès de moi.

Même si tout se finissait entre eux, elle aurait pour toujours un petit souvenir dans le ventre. Oui c'était une vraie épidémie, mais ce genre de choses arrivait souvent quand on omettait de mettre un préservatif.

Invité

[ HJ : Je te l'avais dis, une petite catin féconde mdr :p ]

Oui enfin Manny porte l'enfant de Collin, il faut que ce soit un garçon et qu'il s'appelle Alejandro I love you

Mdr elle a entendu presque 37 ans pour avoir des enfants maintenant elle va en faire par centaine (a) rien que pour énerver Antoni ^^ lol. Oui t'en fait pas ça sera Alejandro ^^.

» Pourquoi faire tout d'suite tout c'qu'on peut faire plus tard
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» C'est pas ma faute ! Et quand je donne ma langue aux chats, je vois les autres. Tout prêts à se jeter sur moi... [Allan]

Un point c'est tout, un point c'est toi (l)

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