Oh Barbie. Oh Barbie ? Qu’est-ce qu’elle était censée répondre à ça ? Dos à Cruz, elle leva les yeux au ciel quand il vint lui embrasser les cheveux. C’était assez difficile pour elle de lui avouer qu’elle était nostalgique de leur union passée, mais Cruz n’avait toujours pas l’air de comprendre le message. Elle se retourna face à lui et le regarda droit dans les yeux.

- Oh … Cruz ?! lui dit-elle en répétant ses mots qu’il venait de lui dire, mais d’une façon un peu moins douce, comme pour lui demander d’être un peu plus réactif.

Sans attendre, elle avança sa bouche vers la sienne et l’embrassa avec violence. Des baisers, ils s’en étaient échangé plusieurs et encore récemment durant l’after dans la maison de son défunt papa. Mais celui-là avait une connotation totalement différente. Elle se recula, un peu gênée qu’il l’ait poussé à bout au point qu’elle dût se faire plus compréhensible. Elle aimait que les autres fassent le premier pas, elle était trop fière pour subir une potentielle humiliation. Elle se fit beaucoup moins fleur-bleue et son visage se crispa.

- Bon, je vais voir pour booker un vol, dit-elle en sortant son smartphone sans vraiment savoir si elle continuait de mentir ou non. Merci d'être venu, je t'enverrai des falafels.

Barbie leva la tête de son smartphone. Elle devrait rester, Cruz lui disait, mais il venait clairement de lui faire comprendre qu’elle ne l’intéresserait jamais comme sa tocarde de Kennedy avait pu l’intéresser par le passé. Son visage était impassible, elle le dévisageait sans la moindre émotion avant de froncer ses sourcils interloquée.

- Tu viens clairement de me faire comprendre que rien ne me retiens ici, pourquoi devrais-je rester ? Lui cracha-t-elle, piquante et vexée.

En soit, c’était faux. Il y avait pleins de choses qui faisaient qu’elle devait rester, notamment Charlie qu’elle avait oublié sur le moment aveuglé par la haine qu’elle éprouvait à son égard pour tous les moments qu’elle avait passé avec Ian, que Barbie n’avait pas eu la chance de vivre. Puis sa tante Chanel, son cousin Noah qui était con mais qu’elle adorait comme ça, ses amis et beaucoup de chose en fait. Mais si, elle s’était prêter au jeu de faire croire à Cruz qu’elle s’en allait pour le tester, à présent Barbie, en mode capricieuse comme l’enfant gâtée qu’elle était, jugeait absolument nécessaire de décoller pour partir vivre en Israël. Comme toujours dans la démesure et trop impulsive.

Si Cruz pouvait parfois difficilement être clair, voilà que Barbie était servie. « J’aime Chloé » était on ne peut plus compréhensible. Elle eut l’impression que son ventre se tordait, elle ne sut pas si c’était à cause de l’humiliation qu’elle s’était infligée ou si le fait que malgré la soirée qu’ils avait passé, le couple Cruzoé s’aimait encore. Sa gorge se noua, allait-elle vomir le caviar que Cruz l’avait « forcé » à manger ? Elle était importante pour lui. Soit… elle n’allait pas le forcer à la considérer différemment, le cœur a ses raisons que la raison ignore. Le temps d’une seconde, elle se demanda ce qu’elle devait faire. Exagérer et faire un scandale comme la Drama Queen qu’elle était, était capable de le faire ou simplement conserver cette amitié qui était quand même assez précieuse pour les deux partis ?

- Si tu changes d’avis, tu me connais, ce sera trop tard…

Elle se contenta d’une moue boudeuse, qu’elle perdit vite quand Cruz la prit dans ses bras et la chatouilla. Difficile de continuer de bouder, une fois qu’il l’avait jeté sur le lit. Ils avaient l’air de vrais gamins. Quand il lui demanda de rester, elle posa sa main sur celle de Cruz qui était sur sa joue.

- Tu devrais, dit-elle en souriant et ravalant sa fierté. Un dernier toast ?

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