Tu vas me détruire (Diane)

Lucas ouvrit la porte et découvrit derrière Diane. Il s'efforçait de paraître souriant et sympathique, chose qu'il n'avait pas pu faire la dernière fois. Les choses étaient différentes. Laureen et lui s'étaient retrouvés, même si pour le moment ils ne revivaient pas ensembles. En fait depuis le scandale d'Andreas, Lucas avait pris du recul, effrayé par la haine de l'ancien basketteur qui faisait tant écho à celle qu'il avait ressenti pendant des mois pour Laureen. Ils avaient tous les deux décidés de prendre un peu de recul. Lucas continuait donc sa vie avec Adriana qui bien entendu ne savait rien de ses retrouvailles torrides avec sa femme. Par chance son travail la tenait éloigner de Degrassi et il n'avait pas à lui mentir. La belle brésilienne savait décéler le moindre mensonge et il savait que ses parties génitales prendraient chères en cas de dispute.

- Les filles sont en train de jouer à l'étage. Je suis dans mon bureau. Je vous laisse vous occuper de tout.

Lucas fit un sourire bref et parti ensuite se réfugier dans la bibliothèque qui faisait office de bureau, officiellement pour faire de la comptabilité. Il fallait qu'il reste de loin de Diane et tout ira bien. Entre les factures et les livres de compte le Bad Lucas ne se réveillerait pas et la jolie scandinave serait en sécurité.

Diane inspira profondemment alors que son doigt appuyait sur la sonnette de la demeure des Johanson. La jeune femme avait bizarrement le trac, cela lui parraissait faire une éternité qu'elle n'avait plus joué le rôle de la nounou diabolique piègeuse de papas.

Quand Lucas ouvra la porte, elle esquissa son habituel sourire de petit ange pur et innocent et se faufila à l'intérieur, posant son sac et sa veste dans l'entrée. Remettant une mèche blonde derrière son oreille, elle écouta Lucas lui faire un bref topo de la situation. Apparemment les petites jouaient à l'étage et lui serait dans son bureau. Diane hocha simplement la tête en guise de réponse alors que le père de famille regagnait son bureau.

La jeune norvégienne se dirigea vers la cuisine, puis prépara un café dans lequel elle rajouta une petite poudre, tout en surveillant la porte. Le sachet vide, elle le glissa dans son sac alors qu'elle traversait le couloir près de l'entrée, pour rejoindre le bureau de Lucas. Tapant doucement contre le bois de la porte, la jeune femme, glissa son visage dans l'entrebaillement, adressant une nouvelle fois son plus joli sourire à Lucas :

Je vous ai préparé un café... vous semblez très fatigué alors je me suis dis que ça vous ferait du bien.

La jeune Karlsen entra alors dans le bureau, pour rejoindre le père de famille, assis dans son fauteuil, en train d'étudier un dossier. Elle déposa la tasse sur le bureau puis fit le tour pour se placer derrière Lucas. Posant ses mains sur les épaules de l'homme, elle ajouta :

Vous permettez ? J'ai quelques notions en médecine chinoise...

Elle laissa alors ses mains glisser sur les épaules de Lucas, les massant doucement.

Lucas essayait de se concentrer sur ses finances. Mais les flashbacks de sa nuit passée avec Diane le hantait. Il revoyait avec plus de clarté ce qui s'était passé et il ne comprenait pas pourquoi l'adolescente était de nouveau ici. Il devait désormais lui apparaître comme étant un sociopathe. Pourtant Diane avait l'air de vouloir l'aider. Lucas était perdu. Il finit par mettre par ce comportement irrationnel sur la bonté de Diane. Il ne put néanmoins cacher sa surprise en la voyant arriver. Il ne pensait pas la voir ici et il se sentait pris au dépourvu. Lucas répondit poliment à son sourire. La tasse de café arrivait à point nommé. Il saisit doucement la tasse chaude entre ses mains.

- Vous êtes un ange Diane. Merci.

Lucas s'apprêtait à boire une premier gorgée du liquide chaud et amère lorsqu'il sentit les mains de Diane sur ses épaules. Tendu il se dégagea aussitôt de son emprise.

- Je suis chatouilleux, mentit-il. Il se recula un peu pour empêcher l'accès à ses épaules et tenta de changer de sujet en présentant sa tasse encore intacte. Vous n'en voulez pas ?

C'était prévisible, Lucas s'échappa de ses mains expertes, lui indiquant qu'il était chatouilleux... plus pour longtemps. Et alors qu'il reprenait sa tasse en main, il lui proposa de partager. Diane secoua négativement la tête, tout en répondant :

Non, merci... je ne bois pas de café...

La jeune femme s'installa alors sur le bureau de Lucas, sa jupe courte laissait dévoiller ses cuisses parfaites et fines, et attrapant un des papiers qui trainait sur le bureau, elle ajouta :

Sur quoi travaillez-vous ?

Il lui suffisait désormais de gagner un peu de temps. Dès la première gorgée Lucas réagirait comme un homme ivre... Elle pourrait ensuite faire ce dont elle voulait de lui. Diane n'avait pas de plan concret, mais elle savait que tout serait plus simple si elle réussissait à lui faire croire qu'ils avaient couché ensemble. Elle entamerait ensuite une fausse relation avec lui...peut-être même qu'il tomberait amoureux d'elle...

Vous êtes un homme passionnant Lucas... quel dommage que les garçons de mon âge ne soient pas comme vous...

- C’est de la comptabilité. D’habitude c’est mon frère Matthéo qui le gère mais là il est un débordé, du coup c’est moi qui colle.

Lucas craignait que son frère ait à nouveau rechuté dans les travers de l’alcool. Malgré ce qu’il renvoyait Matt était un garçon fragile et ça n’était pas sa femme Paige qui l’aidait à surmonter les difficultés. Elle était futile à souhait et Lucas la détestait presque autant que Rain. Lucas fixa obstinément sa tasse de café qui refroidissait entre ses doigts. En tournant la tête vers la gauche, il risquait de tomber sur les jambes de Diane et ça n’était le genre de vision qu’il tenait à avoir. Lucas eut un rire amusé en entendant sa réflexion. Il prit une première gorgée de café.

- Quand j’avais votre âge j’étais loin d’être passionnant. Laissez leur du temps, les garçons débordent d’imagination, ils trouveront une façon de se rendre passionnant. Surtout pour une fille comme vous.

Lucas lui adressa un sourire de père bienveillant. Il encourageait Diane à perdurer. Une fille aussi jolie et gentille qu’elle trouverait forcément chaussures à son pied. Il ne doutait pas que les garçons devaient se battre pour attirer son attention. S’il avait eu 15 ans de moins, il aurait sûrement fait parti du lot et il était quasi certain que Diane ne lui aurait pas adressé un regard.

- Ce café est délicieux. Merci encore.

Diane feinta un intérêt pour la comptabilité. En vérité la jeune femme était excellente en maths, et elle travaillé tout un état en tant qu'assistante comptable dans une petite entreprise en Norvège. Elle aurait bien indiqué au jeune homme qu'il y avait une erreur sur son bilan comptable... mais cela l'obligeait à sortir de son rôle de jeune femme candide et limite stupide. Elle hôcha la tête alors que Lucas lui indiquait aider son frère.

Alors que Johanson semblait amusé par sa remarque, Diane ne put s'empêcher de rire à son tour. Il lui indiquait d'être patiente avec les garçons de son âge... cependant elle n'avait pas vraiment de temps à perdre. Soulagée de le voir enfin tremper ses lèvres dans le café, elle répondit :

Même si je leur laissait le temps de devenir intéressants, ils ne vous arriveraient jamais à la cheville... Vous êtes l'homme le plus beau et sensuel que je connaisse... Je pense souvent à vous la nuit. Je n'ai pas oublié le parfum de vos lèvres...et ça me hante terriblement...

Diane avait laché ça de manière tout à fait naturel. Normal quoi !

Lucas but encore de son café. Il le trouvait réellement excellent. Diane était si brillante, si intelligente, il ne doutait pas un instant qu'elle trouverait quelqu'un à sa hauteur et ça ne pouvait certainement pas être un vieux croulant comme elle abimé par la vie et les malheurs.

- Hum hum...

Lucas sentait une sorte de langueur s'emparer de son corps. Il avait l'impression d'avoir la tête dans du coton et il n'arrivait pas à résister à cette envie de s'allonger pour dormir un peu. Ses paupières étaient lourdes. Il fit un sourire tendre à Diane. Il entendait tout ce qu'elle lui disait même si sa voix suave avait un ton plus caverneux. Chacune des intentions sexy de sa voix se répercutait dans ses oreilles.

- Moi aussi mais vous êtes si jeune... Si jeune. L'âge de ma petite fille. Ce n'est pas bien. Pas bien...

Il bailla encore et voulut terminer sa tasse mais il la renversa sur le sol avant de plonger dans un sommeil sans rêves.

Le petit sale plan de Diane fonctionnait comme sur des roulettes. Lucas continuait de boire son petit café comme s'il était le meilleur de sa vie, et elle n'avait plus qu'à continuer à être borderline. La suite serait un véritable jeu d'enfant. La drogue faisait rapidement l'effet escompté puisque l'homme ne tarda pas à agir de manière bizarre, à somneler et à être de moins en moins clair dans ses propros. Diane tourna un instant le regard, ajoutant :

Lucas... quand il s'agit d'amour, il n'y a pas d'âge... vous..

La jeune norvégienne fut coupée par le bruit de la tasse qui venait de tomber au sol. Lucas était désormais endormi. La jolie blonde n'avait donc plus un seul instant à perdre. Maintenant le temps était compté et chaque étape de son plan avait été réfléchi et calculé. Diane n'avait en effet jamais rien fait au hasard dans la vie, le hasard étant une notion trop incertaine pour qu'elle puisse se reposer dessus. Ramassant la tasse, elle fila rapidement à la cuisine pour la nettoyer et remplir un fond de café. Il était important de supprimer les preuves, même si Lucas ne se poserait jamais la question. Il était bien trop faible mentalement pour aller jusque là mais Diane préférait de loin prévenir que guérir, les sociopathes pouvaient se montrer parfois très surprenants.
Retournant dans le bureau du père de famille, elle le verrouilla. Il ne fallait pas qu'un des enfants puissent entrer, même si c'était peu probable. L'avantage de sa mixture magique, c'est qu'elle était assez puissante pour sécher un homme comme Johanson mais pas assez violente pour l'endormir pendant trop longtemps. Tout était une question de minutes avant qu'il ne reprenne conscience.
Diane retira ses vêtements, se retrouvant en soutien-gorge et shorty au milieu de la pièce puis s'attaqua enfin à Lucas. Le poussant de sa chaise de bureau, elle le fit tomber au sol dans un bruit sourd mais fort heureusement facilement masqué par la moquette au sol. Puis elle attrapa un plaid, sur un des fauteuils tronant près des grosses bibliothèques qui décoraient la pièce. S'arrêtant un instant, la jeune femme repris son souffle. Pour une fois Diane était stressée et beaucoup moins appliquée que d'habitude, il faut dire qu'elle n'avait jamais été aussi loin dans ses plans, l'usage de la drogue était tout nouveau. Retrouvant son souffle, elle tenta de se calmer en fermant un instant les yeux, avant de poser à nouveau son regard sur le corps de Lucas. Maintenant, fallait qu'elle passe à l'étape suivante.
A califourchon sur l'homme, elle retira son t-shirt, puis son jean, non sans mal évidemment. C'était pas évident, l'homme faisait quand même son poids. Arf il restait les chaussettes ? Bon bah tant pis. La jeune Karlsen retira ses derniers vêtements, puis le boxer de l'homme... découvrant par la même occasion qu'il était assez bien...foutu.
Pendant un instant Diane hésita à faire marche arrière. Depuis qu'elle était perturbée par Will, voir un autre homme nu lui semblait... pas conventionnel, du moins ça la foutait mal à l'aise... m'enfin c'était pas comme si elle était en train de tromper Will ? Secouant la tête, un peu perturbée par ses propres pensées, fallait qu'elle se ressaississe. S'allongeant sur lui, l'homme n'allait pas tarder à revenir à lui, elle n'avait plus qu'a faire semblant de dormir, attrapant par la même occasion le plaid, pour les recouvrir... Ca serait dommage s'il prenait froid... le pauvre !

Lorsque Lucas sortit du brouillard dans lequel il était plongé, il lui fallut quelques secondes pour réaliser où il se trouvait. Il n'avait visiblement pas eu le temps de regagner sa chambre. Malgré le café de Diane, il s'était endormi harassé par la fatigue. La comptabilité n'était pas son truc et ses journées étaient trop remplies pour se consacrer à toute cette paperasse. Il fallait absolument que Matt et lui engagent quelqu'un, cette situation ne pouvait pas durer.

- Ma tête...

Lucas essaya de se redresser tant bien que mal mais quelque chose sur son torse pesait. La tête de Diane. Ses beaux cheveux blonds étalés sur son torse nu. Il ferma les yeux en espérant que lorsqu'il les rouvrirait l'adolescente aurait disparu mais en les ouvrant elle était toujours là. Il essaya de se dégager sans bruit en espérant ne pas la réveiller.

Les yeux clos, Diane contrôlait sa respiration afin de faire croire au jeune homme qu'elle dormait. Lucas venait de sortir du néant et il avait mal à la tête... normal vu le petit coktail de médicaments que la jeune femme lui avait concocté. Lucas tenta de se dégager d'elle, de façon très douce, et Diane choisissa ce moment, pour ouvrir les yeux, et lui sourire. Frottant son corps contre le sien, elle attrapa les joues du jeune homme pour l'embrasser tendrement.

Attrapant le plaid pour l'enrouler autour de son corps nu... oui elle allait quand même pas laisser cet abruti se rincer l'oeil, elle se poussa sur le côté. Maintenant, elle avait intérêt à être hyper tactique parce qu'il était difficile de prévoir les réactions que pourraient avoir Lucas. Fort heureusement, Lucas avait désormais beaucoup trop confiance en elle pour penser un seul instant, qu'elle avait pu être l'investigatrice de ce mauvais délire, et elle savait déjà qu'il se mettrait directement la faute sur lui.

Gardant son éternel sourire de petit ange pur, la jeune femme ancra son regard dans celui perturbé de l'homme pour dire enfin :

Excuse-moi, j'ai du m'endormir suite à tes caresses... c'était tellement agréable...Je suis tellement heureuse d'avoir offert ma virginité à un homme comme toi. Si doux, attentionné et respecteux.

Oui, le tutoiement était désormais de rigueur.

Lucas n'arrivait pas y croire. Il avait fait n'importe quoi en mettant cette adolescente dans son lit. Il se demandait si qui avait pu se passer pour qu'il craque de la sorte. Mais il n'avait aucun souvenir de la soirée. Tout était flou et embrouillé dans son esprit. Par contre le mot "virginité" s'imprima clairement dans son crâne.

- Ta quoi ? Puis se reprenant, votre quoi ? Oh non Diane. Non il faut oublier. Oublier tout ce qui s'est passé

Lucas repoussa les couvertures et la jeune femme avant de découvrir qu'il était nu. Il chercha ses affaires éparpillées sur le sol. Il s'habilla tant bien que mal évitant le regard de Diane.

Lucas semblait paniqué et Diane mourrait d'envie d'éclater de rire face à la situation. Il était à deux doigts de la crise cardiaque, alors qu'elle avait parlé de sa virginité. C'était énorme. La jeune femme resta stoïque. Maintenant, il fallait qu'elle le fasse davantage culpabiliser. Se levant, le corps enroulé dans le plaid, elle le regarda se rhabiller, avant de tourner le dos, simulant une crise de panique et de larmes. Fallait juste qu'elle se pince fortement la peau fine de l'intérieur de son coude et s'était parti.

Tout en pleurant, elle lacha, de manière quasi inaudible :

Tu m'as dis que tu m'aimais, que je pouvais avoir confiance en toi, que tu avais envie de moi. Et maintenant tu me demande de tout oublier ? Comment est-ce que j'ai pu être aussi naïve. Lucas, tu es le premier et je veux que tu sois le dernier...

Elle se jeta alors dans les bras du père de famille, lui mouillant l'épaule de ses larmes par la même occasion.

Lucas était mal à l'aise. Les larmes de Diane le touchait mais il se mit sur la défensive. Il n'avait pas envie de l'entendre pleurnicher il voulait qu'elle parte et qu'il puisse oublier ce qui venait de se passer. Lucas n'était pas le genre d'hommes à séduire des adolescentes. Il avait peut-être désirée Diane mais il la considérait toujours comme une enfant.

- Tais toi.

Lucas avait hurlé. Malgré lui. C'était trop. Il ne se supportait plus. Lucas venait de récupérer Laureen et il s'envoyait en l'air avec une jeune nymphette de 16 ans. Le cerveau de Lucas se tordait dans tous les sens à la recherche d'une idée pour s'en sortir. Du fric ? Il en avait à peine. Le surplus était bloqué sur des comptes pour les études des enfants. La tuer ? Il l'avait déjà fait... Lucas secoua la tête pour chasser cette idée de son esprit malade.

- Diane. Je suis désolé mais cette histoire ne peut pas continuer.

Quel genre de monstre était Lucas pour malmener une adolescente avec qui il venait de faire l'amour ? Finalement Diane avait de moins en moins de regrets quant à ses agissements, ce mec était vraiment un looser de haute catégorie. Alors qu'il venait de lui lâcher un "tais-toi" glacial. Diane arrêta de chounier, changeant immédiatement de stratégie. L'enfoiré. Il allait payer chèrement ce qu'il osait faire. Diane lacha le plaid puis attrapa ses vêtements pour les enfiler rapidement. Tentant de contenir le côté plus que noir qu'elle pouvait parfois avoir en elle. Lucas était fou, oui vraiment taré de réagir comme ça.

Bien. Excuse-moi je vais partir plus tôt ce soir, je dois aller voir les flics pour déposer plainte contre toi... je vais en profiter que ton foutre soit encore tout frais en moi.

Bluf.

Lucas agrippa ses mains autour du cou de Diane. Il appuya sur glotte jusqu'à ce qu'il sente le souffle se raréfier dans sa gorge. Il avait le visage si près du sien qu'il aurait pu l'embrasser. A nouveau. Il était désespéré.

- Tu ne feras rien. Promets le moi Diane que tu ne feras rien.

De grosses gouttes de sueur perlaient sur son front. Il n'avait pas peur du scandale mais il n'était pas cet homme là. Lucas ne couchait pas avec des nymphettes. Il n'arrivait pas à accepter cette idée. Il relâcha la pression en constatant que le visage de Diane avait viré au bleu.

- Je vais te faire un chèque. Tu veux combien ? 200, 300 dollars ? Tu pourrais t'acheter des vêtements.

Pour remplacer ceux qu'il avait déchiré en lui prenant sa virginité ? Lucas s'effondra en sanglots accablé par la pression.

Mauvaise idée. Lucas entoura de ses mains le cou de la jeune femme, forçant son étreinte. Diane ne put s'empêcher de sourire face à la manoeuvre désespérée du jeune homme. Lucas était de plus en plus pathétique. Que comptait-il faire ? La tuer peut-être ? Le père de famille était vraiment pire sociopathe que la jeune Karlsen avait imaginé et elle se demandait comment ce genre de personnage pouvait avoir la garde partagée de ses enfants. Immonde. Son visage vira au bleu et il lacha enfin. Reprenant son souffle, elle s'appuya sur un coin du bureau de l'homme. Il était dingue et il pensait vraiment que 200 ou 300 dollars allaient suffir ? Naif !

Diane ayant repris son souffe attrapa un coupe papier sur le bureau de Lucas, et s'approcha de lui l'air menaçante :

Ecoute moi bien chéri, maintenant c'est moi qui commande ici, si tu veux pas que je te coupe le pénis en deux ! Repose une seule fois les mains sur moi et tu le paieras très cher... et je te parle pas de 200 ou 300 dollars ! Maintenant, tu vas te calmer ok ? Je suis officiellement ta nouvelle petite copine, compris ?

- Je suis désolé Diane. Je n'aurais pas du faire ça pardon.

Lucas pouvait aisément désarçonné Diane enfin il en avait l'impression mais maintenant la jeune femme lui paraissait plus difficile à combattre. Il voyait son corps mince autrement. Il devinait ses muscles et lisait la farouche détermination qui brillait dans ses yeux tandis qu'elle le menaçait d'une arme. Il avait été tellement naif une fois de plus.

- Pourquoi ?

Lucas ne comprenait pas. Il voyait Diane sous un jour nouveau et il avait peur. Peur de la femme qu'elle se révélait être et peur de l'homme qui avait surgit quelques instants tandis qu'il l'étranglait. Il regarda ses mains désespéré. S'il avait pu les couper sur les champs et les brûler, il l'aurait fait.

- Tu m'as piégé...

Lucas s'écroulait enfin. Pourtant Diane pensait bêtement qu'il continuerait à être dans un parfait rapport de force avec elle et le voir là, perdu et désesperé termina de la destabiliser. Fallait qu'elle mette en place autre chose, car là, ça la foutait incroyablement mal. Le teint d'un coup livide, ayant l'envie de vomir ses 15 derniers repas, la jeune Karlsen, lacha le coupe-papier qui tomba sur le sol dans un petit clinquement, avant de répondre :

C'est bon... je m'en vais Lucas... Je pensais bêtement que j'étais importante pour vous mais la seule chose que vous souhaitiez au fond, c'était coucher avec moi pour ensuite me traiter de la pire des façons qui soit... Vous êtes semblables aux autres hommes, aussi minable. J'espère que vous avez honte de vous... séduire une jeune fille pour ensuite la balancer comme une pauvre merde...Vous me dégoutez !

La violence mentale, rien de mieux en matière de manipulation !

Lucas passait par toute sorte d'émotions. Il détestait, se méfiait, aimait, regrettait, se languissait de Diane. Il n'avait jamais été aussi mal à l'aise de sa vie. Il ne savait pas si elle l'avait piégé maintenant qu'elle le mettait face à ses actes.

- Diane...

Lucas secoua la tête, vaincu. Il avait beau le nier de toutes ses forces il avait bien désiré Diane. Il s'était juste interdit de la toucher à cause de son jeune âge et surtout de ses propres démons. Lucas avait l'impression qu'il manquait un gros bout de sa vie. Il n'était pas du genre à céder à ses passions. Il n'avait pas pu coucher avec Diane juste comme ça. Il s'était forcément passé quelque chose, mais quoi ? Pour le moment il se faisait complètement avoir par l'air innocent de l'adolescente. Il se détestait de lui avoir pris sa virginité lui qui avait pu perdre la sienne avec la femme de sa vie. Lucas prit Diane dans ses bras et la serra pour qu'elle pose sa tête blonde contre son torse.

- Je vous aimes je serais là pour vous.

Je n'ai pas besoin de votre pitié ! répondit froidement Diane.

Il était temps pour sa propre sécurité qu'elle quitte les lieux. Maintenant si elle espérait du resultat, fallait qu'elle soit patiente. Elle savait déjà que ce qui s'était passé allait hanter le jeune papa, au point qu'il finirait par revenir vers elle. A ce moment là uniquement, elle aurait suffisamment de contrôle pour faire de lui absolument tout ce qu'elle désirait. Pour l'heure, il était temps qu'elle file, avant qu'il prenne l'idée subite de la tuer... avec les bipolaires sociopathes, fallait s'attendre à tout.

Ses vêtements en boule dans ses bras, elle quitta la pièce, pour s'habiller rapidement dans le hall d'entrée, choper son sac et quitter la maison des Johansson.

(end)

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