C’est vrai que Rebecca était heureuse en ce moment. Elle n’avait plus de mari mais elle était heureuse, sa vie semblait prendre un nouveau tournant, elle était enceinte, elle s’était réconcilié avec Beth et avait décidé de changer radicalement. Plus de prise de tête, plus d’engueulade, elle profitait au maximum des gens qu’elle aimait et de sa vie de future maman. La grossesse la rendait encore plus belle et rayonnante, elle était heureuse comme elle ne l’avait jamais été. Aujourd’hui, elle l’était peut-être même plus que d’habitude étant donné qu’elle allait avec Andreas à sa première échographie. Rebecca sourit lorsque dans la salle d’attente, Andreas déclara qu’il avait hâte de voir leur bébé. Il n’était peut être pas le sien mais ça, Rebecca refusait d’y penser et d’y croire tout simplement, pour elle, cette enfant et celui d’Andreas et le sien, pas celui d’Adrian le crétin. Elle prit la main d’Andreas qu’elle serra peut être un peu trop fort à cause de l’excitation dans la sienne. Elle aussi elle avait hâte. Vraiment ! Andreas lui demanda alors si elle avait besoin de quelque chose ? Il lui proposa d’abord de l’eau puis un gâteau et enfin un journal et une fois qu’il termina, Rebecca éclata de rire. C’était mignon de le voir s’inquiéter autant mais bon, Andreas semblait vraiment avoir un sérieux problème. Lorsqu’elle allait bien et qu’elle pétait la forme, il s’inquiétait pour elle et lorsque ça n’allait pas, il n’agissait pas du tout. Cet homme marchait vraiment à l’envers. Elle caressa sa main avec son autre main libre et le rassura.

" Oui oui, je vais bien, non mais arrête Andreas, je vais bien ne t’inquiètes pas. Tu es beaucoup plus stressé que moi c’est marrant. T’en fais pas, je vais bien, je vais même très très bien, je suis heureuse c’est tout. Tout va bien se passer, ce n’est qu’une échographie, ok ? "

[Dsl c'est pas top :/]

Andreas se mit à sourire en songeant ce qu'une personne extérieur penserait de la scène qui était en train de se jouer actuellement. Lui un homme de plus d'un mètre 80, se faisait carpette pour un petit bout de femme qui ne dépassait pas les 1m60 et les cinquante kilos et pour la petite crevette qu'elle portait. Oui Andreas est un homme chauve ET sensible. Le bonheur que Rebecca lui offrait en lui permettant de devenir enfin peur valait bien tout le souci qu'il se faisait pour elle et leur bébé et tant pis pour l'image peu viril qu'il offrait. Les hommes avaient le droit d'être sensible surtout quand il s'agissait de leur futur progéniture. Il était déjà fou de ses orteils et de sa bouche minuscule sans jamais l'avoir vu. A la première grossesse de Rebecca il s'était beaucoup inquiété là il serait dix fois plus pénible. Tout le monde était prévenu. Son bout de chou le méritait bien et Rebecca aussi. Il avait été si paumé après l'annonce de sa grossesse qu'il avait l'impression d'avoir mal géré et d'avoir blessé Rebecca en jouant les indécis et les chauves soucieux de leur avenir sentimental alors qu'au fond le plus important c'était le bébé qui grandissait dans le ventre de 'Becca. Ils devaient s'entendre pour lui et le reste... Si leur couple devait refonctionner, il devait poser la question franchement à la lilipucienne à côté d'elle qui se moquait gentimment de lui en lui rappelant que le gynécologue n'était pas là pour l'éventrer et s'enfuir avec leur bébé. Andreas devait oui prendre sur lui et s'adresser directement à Rebecca même il passait encore plus pour un mec sensible et écornait une fois de plus sa réputation de Rambo. Il porta la main avec laquelle Rebecca caressait la sienne à ses lèvres.

- Tu sais si tu perdais à nouveau ce bébé... notre bébé. Je crois que je deviendrais fou... comme pendant et après notre divorce. Rebecca dis moi. Sincèrement... qu'est ce qu'il reste d'Andrecca le super couple qui a résisté à tout ?

Andreas leva ses yeux bleus vers ceux plus foncés de son ancienne compagne. Il esquissa un sourire pour lui montrer que peu importe la réponse il l'accepterait après tout il l'aimerait toujours pour le cadeau qu'elle lui offrait.

Hj : Tu rigoles c'est parfait.