Ugo connaissait la facette manipulatrice de Charlie, et il la redecouvrait avec plaisir cette fois-ci, parce que l'idée que lui soumettait la jeune femme était loin d'être idiote, elle était même carrément brillante. Les yeux du jeune Preston brillèrent un instant, Charlie et lui avaient désormais le monde à leurs pieds, et bientôt toute la fortune des Preston en poche. La jolie Thomas laissa alors sa main s'égarer sur son torse, avant de finir sur son entre-jambe. Toutes ses magouilles l'excitait désormais au plus haut point, il ne s'était jamais senti aussi puissant que depuis qu'il avait Charlie à ses côtés.

Tu es redoutable Charlie Thomas. Murmura-t-il le sourire aux lèvres, attrapant sa chevelure pour ramener son visage vers lui et embrasser avec fougue son cou. Elle avait le goût du pouvoir et ça lui faisait tourner la tête. J'ai une idée, et si tu me montrais le styles d'attouchements dont je pourrai être victime ?

Être avec Ugo lui donnait envie de tenter de nouvelles choses. Grâce à son nom de famille et son intelligence il lui ouvrait de nouvelles perspectives et son champ des possibles s'étendait au fur et à mesure que leur complicité grandissait. Ugo était le roi qu'elle attendait depuis longtemps. Un sourire coquin naquit les jolies lèvres rosées de Charlie. Elle ne put s'empêcher de se mordiller la lèvre inférieure déjà submergée par le désir en entendant la proposition d'Ugo.

- Avec plaisir.

Charlie attrapa la mâchoire d'Ugo entre ses deux mains et l'embrassa avec avidité. La bouche d'Ugo était suave et chaude. Elle se pressa contre lui en évitant la boite de vitesse. Ses mains se mirent à le caresser tandis qu'elle essayait d'occulter le fait que Cruz et Beth avaient peut-être aussi fait l'amour dans une voiture devant le manoir. Beurk beurk beurk.

Ugo plaqua ses mains sur les hanches de la jeune Thomas pour l'aider à venir à lui, l'installant à califourchon sur ses jambes. Passant ses mains sous sa robe, il caressait ses fesses qu'il avait une fois violenté à sa demande, découvrant presque qu'elle avait la peau douce. C'était la première fois qu'ils s'embrassaient avec autant de complicité, les choses devenaient enfin naturelles entre eux, il ne s'agissait plus d'un deal. C'était la première fois qu'ils allaient faire l'amour sans compromis, jeu ou violence, juste parce qu'ils avaient le désir de partager ce moment intense. Cela changeait beaucoup de choses pour notre petit Ugo, parce que pour une fois depuis longtemps, Ugostein était dans les parages sans vraiment l'être. En effet, la magouille prenait pleine possession de sa vie, mais à la fois, il se sentait moins ennivré par la colère. Le fait d'avoir confié son secret l'avait soulagé et presque sauvé. Bien sûr, il y avait encore pas mal de boulot à faire, avant que le jeune homme naif et amoureux revoit le jour, mais enfin, il se sentait libre de toute la pression imposée depuis toujours pas les Preston, libre de ne pas subir les tourments de sa famille, libre d'être potentiellement amoureux d'une fille qui était capable de tout pour lui (pour combien de temps ?).

Melant ses lèvres à celles de la jeune femme, il était comme drogué à son parfum et il ne pouvait s'empêcher de presser son corps contre le sien, la fougue prenant possession de ses gestes. Malheureusement, malgré cette passion et cette envie, Ugo n'était pas amoureux. Mais peut-être que Charlie avait le pouvoir de remédier à cela ? Il ne pouvait s'empêcher de penser à cet instant précis à ce qu'Autumn avait dit la dernière fois à la cafèt'...Effy Presley l'attendait ? Perturbé, il mit un terme aux baisers de Charlie. Il avait désormais la tête ailleurs, il n'était plus vraiment dans le truc :

Excuses-moi...J'ai la tête ailleurs. J'ai croisé Autumn la dernière fois au lycée... et j'arrête pas de penser à ce qu'elle m'a dit. Autumn avait fait la maligne en tentant de le perturber ? Elle allait en payer les conséquences.

Cette petite trainée aux airs d'anges allait le payer. Charlie avait depuis longtemps une dent contre la fille des Johanson. Malgré le fait qu'elle n'écarte pas les cuisses et n'ai aucun petit ami connu, la jolie brune bénéficiait d'une popularité presque aussi équivalente à la sienne. Cette salope arriviste qui avait lui osé lui piquer SA place de présidente, essayait maintenant de déstabiliser son couple. Certes celui-ci était basé sur un jeu dangereux et pervers mais chacun avec ses petits secrets dégoûtants et Charlie était désormais déterminée à trouver ceux de la belle Autumn. Les mots et les révélations d'Ugo éveillaient en elle une colère sourde qui cessa brusquement de grandir quand elle comprit où son copain voulait en venir.

- Ça t'intéresserait aussi que je fasses du mal à Autumn Johanson ? s'enquit Charlie avec un adorable sourire.

Elle se mordit la lèvre en prenant conscience qu'elle avait faillit tomber dans le piège d'Ugo. Son petit ami était redoutable. Il avait presque faillit l'avoir. Seulement le coup du "je pensais que ça t'intéresserait" était un tantinet trop gros pour que la machiavélique adolescente qu'elle était tombe dedans. Néanmoins le côté retord d'Ugo l'excitait. Tellement qu'elle n'avait plus aucune envie d'attendre d'être dans le manoir pour faire l'amour. Elle baissa la braguette d'Ugo et caressa du doigt la bosse dans son boxer.

Ugo fronça les yeux alors que la jeune femme avait deviné ou il voulait en venir, et pourtant il avait pensé être assez subtil pour qu'elle tombe dans le panneau. Merde. Oui, il avait envie qu'Autumn paie pour son culot, mais il n'avait pas envie de lui dire aussi clairement. Ca faisait de lui un véritable connard, il était pas sur de réussir à s'assumer sous cette image là... du moins pas encore. Il lacha un soupir, un poil agacé, avant de dire :

Ca m'intéresserait qu'on ne vienne plus me parler de ton crétin d'ex... ou d'éventuellement d'autres mecs qui auraient apparemment tes faveurs.

Ugo prêchait le faux pour savoir le vrai. A l'heure actuelle, il ignorait si Charlie offrait bel et bien ses faveurs à un autre, mais tant qu'il n'était pas sur de lui à ce sujet là, il était hors de question que la jeune femme ait quoi que ce soit de sa part, comme son pénis à titre d'exemple. Ugo était du genre exclusif et vraiment insupportable quand il s'agissait de partager...C'était pas de sa faute, il restait un Preston, et il avait été élevé de cette manière là : le partage, c'était pour les pauvres et les hippies, comme avait l'habitude de le mentionner Beth, sa mère. Remontant froidement sa braquette, il ouvrit la portière.

Je ne suis pas d'humeur, lacha-t-il tout en quittant le véhicule.