Opération Séduction [Charlie]

Wayne ne s’était pas remis de l’épisode « frotte ta cousine dans la baignoire » qui avait eu lieu quelques jours plus tôt chez les Presley. Il avait beaucoup cogité sur la suggestion que Chloé lui avait faite pour oublier Effy : conquérir Charlie Thomas. S’il avait été emballé par l’idée lorsqu’elle le lui avait suggéré, il avait fini par douter de ses capacités. Charlie était bien au-dessus des filles qu’il avait l’habitude de se taper. Il faisait rarement dans le haut-de-gamme et se contentait souvent de la facilité, parce qu’il ne voyait pas l’intérêt de faire la cour pendant des semaines juste pour tirer son coup une ou deux fois. Il ne faisait aucun effort pour draguer ces filles-là : sa bonne humeur et son torse suffisaient généralement à les faire craquer. Mais Charlie, c’était différent. Elle pouvait avoir qui elle voulait, et, pour une fois, Wayne doutait de ses capacités de séduction. Et ce doute l’excitait déjà. Pour une fois, on allait lui résister, peut-être qu’elle lui résisterait même plus qu’Effy, et qu’il allait trouver quelqu’un d’autre pour occuper ses rêves humides et durs. Alors il avait fait un brainstorming avec Russell, au courant de son plan, convaincu qu’il était plus doué que lui niveau drague, sur « comment séduire Charlie Thomas ? » et ils étaient parvenus à un plan bé-ton.

Devant la porte de chez elle, Wayne lissait sa chemise qu’il avait repassée pendant 2 heures juste pour l’occasion. Le plan de Russell était simple : pour séduire Charlie, il fallait être différent de tous les bourges et connards qui lui tournaient autour. Il fallait être mignon. Alors il s’était lavé les cheveux, avait préparé son plus beau sourire, et s’était même mis du parfum acheté au supermarché le jour-même. Là-bas, il avait également acheté un petit nounours qui tenait un cœur et un bouquet de fleurs cheap pour l’offrir à celle qu’il convoitait désormais. Russell avait volé une bouteille de vin super chère dans la cave de Simon Robert, et Wayne avait donc le parfait attirail pour séduire sa Queen Bee. Il avait appris pour Ian, et espérait qu’avec le vin, un DVD de Mean Girls (Effy lui avait dit un jour que c’était le film préféré de toutes les filles du monde, alors il l’avait acheté aussi) et une nuit de sexe, elle oublierait son chagrin avec lui. Quand elle ouvrit la porte, Wayne afficha son plus beau sourire, ses accessoires dans les bras.

- Bonjour Charlie. Je suis désolé pour Ian. On se fait une soirée pyjama ?

Charlie allongeait à plat ventre sur son lit tentait de placer correctement sur une carte les pays d'Europe. Il s'agissait d'un énième devoir rébarbatif qu'elle devait rendre pour demain. Toute Queen Bee qu'elle était, Charlie estimait qu'elle devait montrer l'exemple à ses ouailles en étant une excellente élèves. En réalité, elle visait depuis toujours l'excellence et il n'était donc pas question qu'elle se choppe des mauvaises notes. Sa fortune personnelle était loin d'être aussi conséquente que celle des Preston, des Kinney ou même de celle de sa cousine. Un mauvais placement financier de sa mère et elle devrait s'habiller à la friperie du coin comme cette cinglée de Kate.

Charlie séchait sur la Slovaquie ou la Slovénie, en tout cas l'une des foutues régions qui avait engendré cette catin de l'Est qui lui avait volé son Connor quand la sonnerie se mit à retentir. Comme elle était seule et qu'elle n'avait malheureusement pas d'esclave attitré, elle quitta sa chambre pour aller ouvrir. Un sourire ravissant se plaqua sur ses lèvres en découvrant la silhouette immense et chevelue de Wayne. Comme tout Degrassi, Charlie savait qu'il était un client régulier de Chloé Kennedy et elle se demandait si la dealeuse n'avait pas mélanger son herbe avec de l'amiante. Certes Wayne avait visé juste avec son DVD. Mean Girls était l'un de ses films préférés. Comme toutes les filles elle avait rêvé d'être Régina George sauf qu'elle était encore bien meilleure qu'elle mais il était pas question qu'elle accueille Wayne chez elle. Ils se connaissaient sans se connaître et il pouvait tout à fait être un fou dangereux. Un homme qui avait de si beaux cheveux avait forcément quelque chose à cacher. Charlie regarda droit dans les yeux le footballeur mais son sourire avait disparu. Elle le fixait à présent durement, la bouche ouverte et avec une moue de dédain.

- Pas ce soir.

Ni jamais d'ailleurs.

Charlie était tellement belle. Toute fine, cheveux longs soyeux, et des petits seins mignons. Wayne les voyait déjà dans ses mains alors qu’elle lui ouvrait avec un grand sourire. C’était déjà gagné, alors ? Non. Il n’aurait pas dû se réjouir trop vite. Charlie reprenait déjà son air de garce. Wayne sentait ses mains devenir moites et se dit qu’il aurait dû s’en fumer un avant de venir. Mais non, pour Charlie, il avait fait l’effort de ne rien fumer ou boire dans la journée. Et voilà qu’elle se montrait ingrate. Conscient que son sourire était l’un de ses atouts de séduction, Wayne fit l’effort de le conserver. Il n’allait pas déjà abandonner. Ce premier refus lui avait envoyé une première décharge dans tout son corps. Le plan de Chloé était excellent : il la désirait déjà.

- Mais je t’ai apporté un nounours et un bouquet de fleurs ? Demain sinon ? Allez quoi, j’ai du super vin en plus.

Il voulait lui montrer la bouteille mais était si encombré qu'il avait peur que son pauvre nounours tombe à terre. Comme ultime argument, il utilisa son haussement de sourcils qui en avait fait craquer plus d'une. Si Warhol y était parvenu, il n'y avait pas de raison pour qu'il se prenne un tel vent.

Un nounours et un bouquet de fleurs ? Wayne aurait ramené un cintre et une bouteille de Contrex qu'il aurait eu le même effet sur Charlie. Il avait l'air dingue. Dingue d'elle. Un sentiment qu'elle connaissait déjà pour le susciter chez la plupart des hommes qu'elle côtoyait ais qui pourtant la perturbait chez Wayne. La plupart du temps, elle faisait en sorte de les aguicher pour ensuite les voir se morfondre. Elle n'avait jamais eu à appliquer sa technique sur Wayne qui était pourtant le plus canon de l'équipe de football américain. Charlie l'avait toujours soigneusement évité à cause de son lien de parenté avec cette salope de garce de fouine d'Effy Presley. L'une des rares personnes de cette ville qui pouvait réellement prétendre avoir de l'influence sur la Queen Bee. Finalement faire entrer Wayne était peut-être une bonne idée.

- C'est d'accord...

Charlie s'apprêtait à se pousser sur le côté avant de faire mine de revenir sur sa décision, une moue mutine sur son visage de princesse.

- A une seule condition. Que tu me laisses te couper les cheveux.

Wayne savait que Charlie n’allait pas pouvoir résister plus longtemps à sa gueule d’ange et son ours en peluche. Son argumentaire l’avait convaincue et elle allait le laisser entrer chez elle et mettre en place son plan séduction. A vrai dire, il n’avait rien prévu de spécial pour la suite, et il avait de plus en plus peur de passer pour un mec chiant auprès de la fille la plus cool du lycée – après Effy. Wayne afficha un sourire encore plus large qu’auparavant lorsque Charlie lui donna le feu vert. Pas pour longtemps. Elle le refroidissait à nouveau, et une nouvelle fois, il sentit une décharge d’excitation lui parcourir tout le corps. Graou. Charlie voulait bien le laisser rentrer à condition qu’elle puisse lui couper les cheveux. Certainement pas. Ses cheveux étaient une partie intégrante de son sex appeal. Les filles devenaient dingue lorsqu’il retirait son casque au foot et que ses cheveux étaient collés par la sueur. Elles en étaient tellement folles qu’elle ne pouvait s’empêcher de les lui tirer lorsqu’il leur faisait l’amour. Charlie ne pouvait pas se priver d’un tel bonheur. Il voulait qu’elle lui tire les cheveux aussi, et il voulait qu’elle frissonne alors qu’il descendrait vers son intimité, ses cheveux caressant ses seins fermes et son ventre plat. Il voulait tout ça, et il la voulait elle. Mais lui dire non freinerait tous ses plans. Il trouverait bien un moyen de s'en sortir plus tard. Wayne haussa les épaules d’un air je-m’en-foutiste

- Ok, tu pourras faire tout ce que tu voudras de mon corps, y compris mes cheveux. On va regarder le film dans ta chambre ?

Charlie ne put s'empêcher de sourire face à la détermination de Wayne. Il était casse-pied mais elle avait envie de s'amuser et il avait d'être sa seule alternative à son devoir de Géographie. Elle dégagea le passage pour qu'il puisse rentrer dans la maison.

- Je vais chercher mes ciseaux.

Charlie était toujours un peu persuadée que cette salope d'Effy avait envoyé son taré mais sexy de cousin chez elle pour fouiller dans ses papiers. Par chance, Charlie n'était pas assez bête pour avoir des éléments compromettants chez elle. Genre un aveu signée de sa main qu'elle avait kidnappé Craig Junior. La présence de Wayne lui permettait au moins de sortir le nez de ses bouquins et d'oublier qu'elle était une sacrée sociopathe. Charlie prit place sur son lit et indiqua à Wayne qu'il devait s'asseoir entre ses jambes sur le sol. Elle fit claquer le petit ciseau de couture qu'elle avait dans ses mains en balançant un peu des hanches d'un air suggestif.

- Bienvenue au salon Thomas Monsieur Reynolds.

Ca y est. Il était chez Charlie Thomas. Le plus dur était fait : il n’avait plus qu’à laisser son charme naturel opérer sur la Queen Bee. Problème : elle avait vraiment l’air attachée à l’idée de lui couper sa chevelure soyeuse. Jalouse. La chambre de Charlie était à son image, et l’odeur de Charlie y était décuplée, de quoi l’enivrer un peu plus. Wayne déposa le nouveau doudou de Charlie sur son lit, et le reste de ses cadeaux sur son bureau alors qu’il attendait son retour. Il n’osait toucher à rien et attendait debout le retour de sa nouvelle proie. Il déglutit en la voyant revenir avec une paire de ciseaux. Adieu son sex appeal. Mais Wayne ne pouvait s’empêcher de trouver ça excitant. Il avait envie d’être à sa merci, surtout si ça lui donnait un ticket d’entrée dans son lit. Warhol ne lui avait jamais dit que les jeux de rôle, c’était son truc. Sa nouvelle coiffeuse était diablement bonne. Un sourire coquin collé aux lèvres, Wayne entra à son tour dans le jeu. Les mains posées sur le premier bouton de sa chemise, face à Charlie, il demanda :

- Tu permets ? Je préfère me mettre à l’aise si je n’ai pas de peignoir.

Wayne n’attendit pas la réponse de Charlie pour défaire sa chemise. Avec un peu de chance, Charlie lui sauterait peut-être dessus avant de commettre l’irréparable alors qu’il dévoilait son torse parfaitement taillé.

Le regard de Charlie descendit sur Wayne qui commençait à se déshabiller. Son côté nymphomane ne pouvait pas s'empêcher d'être gravement titillé. Wayne était super sexy mais elle venait de coucher avec Ugo et elle ne savait pas trop ce qu'elle ressentait pour lui. Charlie avait l'intention de serrer les cuisses aussi longtemps que possible même si elle se demandait si Wayne trouverait à redire si elle lui tirait les cheveux pendant qu'ils feraient l'amour. Charlie poussa un soupir, décidément de poser la question qui la taraudait depuis que Wayne avait débarqué avec un DVD de Mean Girls et un horrible ours en peluche qu'elle filerait à Merveille dès que possible.

- Ok Wayne qu'est ce que ta cousine te donne pour venir fouiner chez moi ?

Charlie gardait toujours en main son ciseau même s'il était minuscule, sait-on jamais. Si jamais la réponse de Wayne lui déplaçait elle n'hésiterait pas à s'en prendre à la chevelure du blondinet.

- Elle va t'acheter une PS4, te montrer ses petits seins... ?

Son striptease n’eut pas l’effet escompté. Charlie n’avait pas l’air motivée pour une soirée coquine et lui non plus, désormais. Entendre le prénom de sa cousine lui avait fait l’effet d’une douche froide. Wayne avait beau adorer (?) Effy, il évitait autant que possible ses plans de fouine. Et jamais il n’aurait pris le risque de s’attaquer aux secrets de Charlie Thomas. Il tenait à sa vie et à ses couilles. L’image des seins d’Effy était maintenant collée dans sa tête et il avait peur que leur péché se lise sur son visage, alors il feignit un air surpris.

- Hein ? Faudrait vraiment être tordu pour vouloir voir les seins de sa cousine. Et je suis pas son chien. Si je veux une PS4 je demande à Russell.

Wayne se fichait pas mal des petits secrets de Charlie. Tout ce qu’il voulait, c’était la séduire. Et tout ce qu’il voulait fouiller se trouvait dans sa culotte. Wayne soupira et entreprit de reboutonner sa chemise. Peut-être que le numéro de la victime fonctionnerait mieux.

- J’avais juste envie de passer une soirée différente, avec toi. J’aurais peut-être dû aller voir Cammie...

Charlie, le sourcil légèrement relevé, observait comme un scientifique des rats de laboratoire, le beau Wayne répondre à sa question. Il s'en sortait plus mal mais la Queen sentait qu'il mentait. Elle ne parvenait pas à déterminer s'il mentait au sujet de la PS4 ou des seins de sa cousine. Maintenant que le problème Cruzoé était réglé, il était peut-être temps qu'elle mette son nez dans les affaires de la famille Presley. Ça promettait d'être croustillant.

Charlie relâcha - enfin - son ciseau et posa ses deux poings sur ses hanches. Elle se redressa de toute sa hauteur pour faire face à Wayne.

- Je sais faire des choses que Cammie ne s'est même pas épeler ! rétorqua t-elle aussitôt piquée au vif avant de réaliser que c'était sans doute le but de Wayne.

Il n'était peut-être pas aussi bête que les nombreux plaquages subit par les footballeurs de son équipe l'auraient laissé supposer. Elle tira sur son débardeur qui dévoilait une bande de peau de son ventre pâle et s'avança vers Wayne, sans trop savoir ce qu'elle allait faire de lui : le violer, le frapper... Finalement elle dépliait son plaid multicolore qui lui servait jadis de doudou, de nappe et d'essuie tout et l'invita à venir la rejoindre en dessous.

- On se le regarde ce film ? s'enquit la Reine d'un ton presque doucereux.

Mentionner Cammie n’avait pas été innocent. Les filles étaient en permanence en compétition et il n’y avait pas raison pour Charlie et Cammie dérogent à la règle. Wayne eut un sourire en coin alors que Charlie essayait de lui tenir tête du haut de son 1m40. Aww. Il l’aurait bien serrée contre lui, là, d’autant plus qu’elle avait lâché son arme. Mais Charlie était un petit chat sauvage et il avait peur qu’un geste trop affectueux l’effraie et qu’elle essaie de le mettre dehors. De quoi parlait-elle ? De trucs sexuels ? Wayne voulait savoir, et il voulait surtout qu’elle lui montre. Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas.

- Quel genre de choses, tu m’expliques ?

Le jeu de rôle de la coiffeuse lui manquait, quand même. Mais il ne s'attendait pas à avoir Charlie aussi facilement. Le but était qu’elle soit un défi, et pas qu’elle lui tombe dans les bras. Sinon tout son plan serait ruiné et il redeviendrait obsédé par Effy. En tout cas, c’était comme ça qu’il essayait de raisonner... Mais il avait quand même bien envie de la secouer. Alors Wayne retira finalement sa chemise, puis défit son jean.

- Par contre on a dit que c’était une soirée pyjama donc je me mets en tenue, si tu permets.

Dans son caleçon gris, Wayne lança le film puis rejoignit Charlie sous son plaid, la bouteille de vin et l’ours en peluche avec lui.

- Ça parle de quoi ?

Rien à foutre : il espérait bien qu’elle passerait plus de temps à caresser son torse nu et lui à mater ses petits seins à travers son débardeur plutôt qu'à regarder un film de nana.

Charlie n'aimait pas forcément se vanter de ses exploits comme ce débile de Cruz, elle préférait laisser à ses amants la possibilité d'apprécier ses - nombreux - talents. Et elle savait que Wayne oublierait jusqu'au prénom de Cammie si elle décidait de transformer cette pyjama party en orgie romaine.

- Quand tu seras plus grand.

Quand il aurait par exemple décidé de remettre ses fringues. Charlie balaya d'un air appréciateur le corps nu de Wayne. Amusée par le striptease improvisée de Wayne, elle profita de sa venue sous le plaid, pour se coller contre lui et entrelacer ses jambes entre les siennes. Avant de lui coller ses pieds froids dessus. On avait jamais fait mieux que les bouillottes humaines. Avec ses - trop - longs cheveux Wayne avait de la chaleur corporelle à revendre.

- Tu l'as jamais vu ? s'étonna Charlie en prenant des mains la bouteille de vin et l'ours en peluche qui étaient carrément de trop pour les balancer sur le tas de coussins en bas de son lit.

Sans tire-bouchon cette foutue bouteille ne savait à rien et cette peluche avec ses yeux vitreux lui donnait la trouille. Elle trouvait en plus que Wayne lui accordait carrément trop d'importance.

- Cady aka Lindsay Lohan arrive dans un nouveau lycée sur lequel règne un trio de filles populaires les Plastics. Tu vois elle avec les seins énormes c'est Rachel Mc Adams elle joue le rôle de Régina la reine du lycée.

Visiblement ne pas avoir vu Mean Girls n’était pas normal. En dehors des films Marvel, Wayne n’en regardait pas beaucoup. Il préfèrerait de loin glander avec ses potes devant des émissions débiles, fumer, manger, boire, faire du sport et jouer à la console. Se concentrer pendant plus d’1h30 sur un film représentait un trop gros effort pour lui, et il espérait que ce film ne serait pas trop prise de tête, De toute façon, il doutait fortement de pouvoir se concentrer longtemps avec Charlie collée contre lui. Il profita de ce rapprochement pour passer son bras autour d’elle et caresser son épaule du bout des doigts. Loin de lui l’envie de se prendre une claque s’il y allait un peu trop franchement. Wayne regarda son vin et son ours s’en aller et réalisa alors qu’il ne goûterait probablement pas à la bouteille hors de prix de la cave de Simon (<3) Robert. Wayne écouta attentivement le speech de Charlie alors que le film commençait. Lindsay Lohan avait l’air bien moins ravagée que maintenant et il se demanda si ce film datait des années 80.

- Oui je l’ai déjà vue elle, dit-il en alors que Régina était à l’écran.

Et elle est plutôt bonne. Wayne trouvait que Régina ça faisait vraiment pizza comme nom et il aurait aimé en faire la remarque, mais il n’était pas sûr que Charlie apprécie son humour Warholien compte tenu des rumeurs de séparation du couple qu’il avait entendues au détour d’un couloir. Il jouait désormais avec l’une des longues mèches de cheveux qui tombait le long de l’épaule de son nouveau crush.

- Mais elle est pas aussi belle que notre reine à nous.

Wayne essayait de la draguer, certes, mais il était tout de même sincère. Il aimait les filles avec un côté frêle, et un côté un peu garce. Effy l’était à sa manière. Elle ne se laissait jamais faire et le remettait sans arrêt à sa place. Dommage qu’elle n’ait pas réussi à le faire plus tôt dans cette baignoire. L’une des potes de Regina - Karen s’il avait bien suivi - venait de sortir une remarque débile et Wayne, bien conscient de l’espèce de rivalité entre Charlie et Cammie, tenta une nouvelle approche. Si elle se renfrognait, il n'aurait qu'à prendre un air innocent et dire qu'elle lui ressemblait physiquement, et c'est tout.

- Et elle c’est Cammie, c’est ça ?

Charlie a écrit:: Quand la reine vous appelle on rapplique . Petite leçon à la maison pour devenir la prochaine Queen Bee je vous attend dans cinq minutes. Le compte à rebours a déjà commencé...

Charlie lut avec amusement le sms qu'elle venait d'envoyer à Jyl et Chelsea. Mean Girls avait le don de réveiller son imagination débridée. Elle apprécia le compliment de Wayne sans y répondre parce qu'il était évident qu'elle était bien plus canon que Rachel.

- Oui et Gretchen c'est Connor enfin maintenant Barbie.

Quand Barbie ne s'opposait pas elle ce qui arrivait de plus en plus souvent en ce moment. Ca avait le don de la mettre hors d'elle puisque Barbie savait mieux que personne comment lui tenir tête surtout quand il s'agissait de défendre son Cruz. Charlie ouvrit la porte à Jyl et Chelsea, ses petites protégées qui l'adulaient comme elle avait jadis adulé Beth Preston et l'ancienne reine des So Cools avant elle. Charlie voyait son règne comme une monarchie dans laquelle seule elle pouvait désigner celle qui lui succéderait. Son choix s'était arrêté depuis plusieurs mois sur les deux adolescentes pour des raisons bien différentes.

- Merci d'être venues les filles. Comme vous le savez l'année prochaine je ne serais plus au lycée et vous êtes à mes yeux les seules à pouvoir me succéder à la tête des So Cools. Néanmoins il vous reste encore beaucoup à apprendre. Voici Wayne. Wayne dis bonjour aux filles et lève toi.

Charlie se tourna vers lui en entendant qu'il les salue. Elle adressa un sourire bienveillant à Chelsea et Jyl, elles étaient si mignonnes. Une réplique blonde et rousse d'elle au même âge.

- Il a sonné chez moi avec une bouteille et une peluche ridicule. Wayne veut visiblement me sauter. Wayne est plutôt mignon mais attention quand c'est trop facile il y a un piège et s'il y en a pas ça ne vaut pas le coup. Pour éviter que Wayne ne se soit déplacer pour rien je vais l'utiliser pour ma leçon du jour. Wayne est le cousin d'Effy Presley, la rédactrice du journal du lycée et l'une de mes pires ennemies. Comment pourrais-je utiliser Wayne pour atteindre Effy ? Chelsea je t'écoute.

Invité

Chelsea était tranquillement en train de draguer un homme marié au bar de Diamant’s club. Limite ennuyée par ce dernier qui puait littéralement de la gueule et qui avait pour seule conversation son entreprise qui concevait des ordinateurs high tech. Boring. La seule chose qui l’avait incité à l’écouter, c’était l’énorme bosse dessinée sur son pantalon au niveau de son entrejambe. Là, Chelsex voulait bien discuter. Malgré son haleine morbide et la discussion terriblement fatigante, la jolie rousse trouvait l’homme marié très sexy. De plus, ce qui le rendait encore plus sexy, c’était l’alcool. En effet, Edward –de son prénom, lui avait offert martini sur martini. Les effets de l’alcool faisaient déjà leur part du boulot. Edward lui proposa de le suivre chez lui pour prendre un dernier verre. Après tout pourquoi pas. Surtout si Chelsea finissait les jambes écartées sur la table de la salle à manger. Elle prit donc le bras de son futur plan cul de la soirée et sortit de la boite. Elle s’installa dans l’Audi TT de l’homme marié lorsque son iphone vibra. D’un mouvement de doigt, elle dévérouilla son téléphonne portable et –avec étonnement- découvrit un texto de Charlie Thomas.

Charlie a écrit:

Quand la reine vous appelle on rapplique . Petite leçon à la maison pour devenir la prochaine Queen Bee je vous attend dans cinq minutes. Le compte à rebours a déjà commencé...

Chelsea du relire le message à trois reprises pour être sûre de ne pas être en train de rêver. Qu’est-ce que la Queen Bee. Mhmmm rien de bon sûrement. Mais elle était curieuse de le découvrir. C’est pourquoi, elle décida d’abandonner sa soirée de sexe et de luxure – et il en fallait beaucoup pour elle-, sortit de l’Audi prétextant un malaise à l’homme marié et héla un taxi. Deux secondes suffirent pour monter dans la voiture jaune, destination la maison des Thomas.

Chelsea se demandait à qui était destiné le message –à part à elle. De plus, pourquoi Charlie l’avait-elle choisie ? Tant de questions qui lui trottaient dans la tête durant le voyage. Une fois arrivée, elle descendit du taxi et lui tendit quelques billets. Elle était habillée d’une robe de soirée rouge sexy accordée avec son rouge à lèvre qui faisait ressortir sa bouche pulpeuse. La jolie rousse s’avança vers la maison et découvrit sa BFF : Jyl qui attendait déjà devant la porte. Elle se précipita vers elle et elle eut juste eu le temps de lâcher un « Chérie, toi aussi tu… » que la porte s’ouvrit laissant apparaitre Charlie. Elles allaient enfin savoir ce que la reine de Degrassi voulait d’elles.
Charlie leur raconta le pourquoi du comment de sa demande. Chelsea avait été choisie –avec Jyl- pour succéder à la reine des abeilles. La nerd n’aspirait absolument pas au pouvoir. C’est le pouvoir des plaisirs charnels qui la rendaient aussi intéressantes chez les hommes. Par contre, elle savait que Jyl avait un caractère fort ce qui lui donnait du charisme. Chelsea ne se sentait pas capable de régner sur le lycée de Degrassi. Mais si Charlie Thomas en personne l’avait choisie, c’était qu’elle se sous-estimait. La jeune Thomas ordonna à Wayne –un footballeur qui aurait pu être sexy s’il n’avait pas les cheveux aussi longs qu’Hagrid- à les saluer. Une fois qu’il l’avait fait, la Queen Bee expliqua la situation puis se tourna vers Chelsea, elle voulait un plan. La nerd était une fille rusée, mais la situation la rendait un peu mal à l’aise. Elle ne voulait pas évincer sa meilleure amie, Jyl. Mais le destin du royaume de Charlie était en jeu et Chelsea aimait jouer.

- Avant tout de chose, Wayne, permets-moi de te dire qu’un ours et une bouteille de vin, c’est genre super pathétique. Dit-elle en s’adressant au jeune Reynolds. Dans cette affaire, tu ne dois pas trop te mouiller et surtout pas coucher avec Aragorn ici présent. Ajouta-t-elle en faisant référence aux cheveux trop longs de Wayne. Je propose donc qu’on te filme en faisant semblant de faire l’amour avec Wayne et de l’envoyer à Presley. Elle sera dévastée.

Perchée sur ses escarpins de dix-huit centimètres et croisant les bras sur son décolleté beaucoup-trop-plongeant pour un gars comme Wayne, elle dévisagea ce dernier avec un sourire amusé. Elle ne savait pas si son plan plairait à Charlie mais s’il fallait qu’elle se dévoue pour forniquer avec Reynolds afin de faire plaisir à la Queen Bee, elle le ferait. Non seulement parce que cette dernière l’a arrachée d’une nuit de sexe intense mais aussi parce que Chelsea était curieuse de savoir ce que le footballeur avait dans son pantalon. Et puis, en tant que geek, elle avait toujours rêvé de se taper un des héros du Seigneur des anneaux.

Jyl allongée sur le ventre sur son lit battait des jambes en regardant de vieilles photos d'elle. Cet été, elle avait perdu énormément de poids grâce à un séjour express dans un camp pour obèse. Jyl ne s'étaient jamais aussi belle et désirable que depuis qu'elle était revenu avec tous ces kilos superflus en moins. Désormais, elle aimait jouer avec son corps, et rendre dingue tous les hommes qu'elle croisait. Russell était exemple parfait. En couple avec sa sœur Salomé, elle prenait un malin plaisir à lui faire du rentre dedans à coup de pause lascive et aguicheuse. Les sous entendus était à peine nécessaire pour le voir frissonner d'envie. A ce propos, la jolie blonde se demandait comment elle allait finir par le faire craquer. Il n'était plus très loin de son but, bientôt, elle se taperait le beau Russell et sa sœur crèverait de jalousie et de tristesse.

Son téléphone vibra et Jyl afficha le message qu'elle lu très attentivement. Une pointe d’excitation dans le regard et un sourire mutin sur sa bouche gourmande tinté d'un gloss framboise, elle se releva avec précipitation. Charlie lui demandait -à sa façon- de la rejoindre chez elle pour lui 'leçon' dont elle ne savait absolument rien. La curiosité de Jyl s'emballa et elle sautilla jusqu'à son dressing pour se trouver une tenue parfaite et alors qu'elle se faisait déjà des films. Elle n'avait que quelque minutes pour se rendre chez la Queen Bee. Elle attrapa une petite robe blanche trapèze affreusement courte qui lui donné un air faussement ingénue. Ses long cheveux blond étaient détachés, il ne lui manquait q'une paire de talons et un sac à main de grande marque. Parfait ! Elle se contempla dans le miroir quelque seconde en souriant. Qu'est-ce qu'elle était bonne !

Elle gara son cabriolet devant chez Charlie. Elle allait sonner lorsqu'elle entendit le moteur d'un... taxi ? Chelsea sa copine de toujours sortit du véhicule pour la rejoindre et Jyl lui lança un regard plein d’incompréhension. Qu'est-ce qu'elle faisait là elle aussi, elle n'était quand même pas invitée par Charlie ? Elle n'eut pas le temps de lui poser question vu que la reine des abeilles ouvrit la porte. Jyl ne laissa rien paraître de l’excitation qu'elle ressentait. Au fond, elle admirait toujours un peu Charlie mais elle ne lui donnerait pas la satisfaction qu'elle désirait tant en lui léchant les basket et en l'implorant de bien vouloir être son amie. Non, Jyl préférait de loin s'inspirer de ses conseils, s'imbiber de son caractère méprisant pour devenir LA PROCHAINE REINE. Selon elle, l'élève se devait se dépasser le maître.

Jyl lança discrètement un regard mauvais en direction de Chelsea lorsque Charlie les mit au même niveau dans leur course à la popularité. OK, Chelsea était probablement sa seule véritable amie, et elle aimait la façon dont elle l'adulait, mais ce n'est pas pour cette raison qu'elle allait l’épargner. Jyl voyait cette opportunité pour elle seule. Chelsea devait se contenter de rester sur le coté et la regarder réussir, les yeux remplis d'admiration. Charlie leur présenta finalement Wayne, le cobaye de sa leçon. Jyl lui fit un petit signe de main accompagné de l'un de ses plus jolis sourire. Il était le meilleur ami de Russell et il n'était pas trop mal dans son genre. Chelsea prit la parole pour donner son idée. Et cette idée n'était pas si mauvaise que ça. Jyl se mordilla doucement la lèvre inférieur avant de prendre la parole à son tour.

" Chelsea chérie, tu es très productive en histoire de fesses. Moyen à peine caché de lui faire comprendre que la nympho qui sommeillait en elle devait se calmer si elle ne voulait pas que sa réputation dépasse les frontières du Degrassi community School. Jyl savait que ses parents serraient dévastés d'apprendre que leur fille était une traînée qui réclamait du SEXE tous les jours, toutes les heures avec des toooonnes de partenaire différents. " Selon moi, il faut être plus subtil que ça. Si tu fais semblant de coucher avec Wayne, elle te détestera et c'est tout. " Jyl ne pouvait pas croire que Charlie veuille s’arrêter à ça. " En revanche, si tu deviens amie avec son cousin chéri, tu aura une certaine pression psychologique. Elle va forcement se demander pourquoi ? Et ça va la rendre complètement DINGUE ! "

Qu’il était bien dans le lit de la reine du lycée, avec cette dernière collée contre son corps presque nu. S’il n’avait pas pour objectif d’oublier Effy, il aurait presque souhaité rester comme ça jusqu’à la fin du film. Il se contentait de regarder la suite du film en silence, jouant toujours avec les cheveux de Charlie, et ne prêta même pas attention au message qu’elle envoyait. Wayne fut donc plus que surpris quand Charlie alla ouvrir la porte à Jyl et Chelsea quelques minutes plus tard. Interloqué, Wayne écouta le petit discours de Charlie. Ils leur restaient beaucoup à apprendre pour devenir des So Cools ? Est-ce que Charlie parlait ici de la débauche qui régnait au sein de l’élite degrassienne ? Est-ce qu’il allait donc avoir le droit à une petite orgie chez Thomas ? Le rêve. Obéissant, Wayne se leva comme Charlie le lui avait demandé, un sourire bête sur le visage.

- Euh salut les filles.

Mais Wayne déchanta rapidement. Adieu ses rêves d’orgie avec trois bombasses de Degrassi. La suite du discours de Charlie le fit complètement halluciner. Elle le prenait pour son chien ou quoi ? D’abord elle leur sortait que ça ne valait pas le coup de coucher avec lui s’il n’y avait pas d’enjeu derrière. Sérieux ? Charlie était une vraie pute, en fait. Il serra les poings en l’entendant parler de blesser Effy. Comment ça, l’une de ses pires ennemies ? Putain, Effy avait encore mis son nez là où il fallait pas. Wayne n’avait plus du tout envie de baiser. Charlie n’était qu’une grosse conne, et il préférait encore se branler en pensant à sa cousine que se la taper. Chelsea se mit à critiquer ses techniques de drague et il se sentit humilié. Qu’on les filme en train de faire semblant de baiser pour envoyer le film à sa cousine ? Putain, mais pour qui elles le prenaient. Chelsea était dégueulasse et peut-être encore plus vicieuse. Dire qu’il avait voulu se taper comme l’intégralité du Canada. La troisième proposa son plan à elle et Wayne crut être pleine hallucination. Qu’elles essaient de faire du mal à Effy et elles auraient à faire à lui. Rien à foutre qu’elles soient des filles, on ne touchait pas à Effy. Il lui faisait déjà suffisamment de mal tout seul. Wayne secoua la tête, et alors qu’il remettait son pantalon, il leur lança :

- Mais vous êtes complètement malades. J’ai pas envie de faire du mal à Effy, pourquoi je vous suivrais dans vos délires malsains ? La première qui la touche, je...

Wayne se coupa et enfila sa chemise. Il aurait voulu pouvoir les frapper. Prêt à s’en aller loin de ces trois dingues, Wayne récupéra son vin et son nounours. Il se ferait un plaisir de raconter tout ça à Russell dès maintenant. Wayne jeta un regard noir à Charlie.

- J’me casse.

Charlie était émue devant le machiavélisme déployé par ses protégées. C'était encore des bébés Queen Bee et pourtant elles piquaient presque comme la vraie. Mais elle avait encore beaucoup à apprendre avant que Charlie ne transmette sa couronne à l'une d'elles.

- Excellentes idées les filles.

Charlie avait une préférence pour l'idée de Jyl mais elle ne voulait pas décourager sa nymphomane préférée. Charlie croisa les jambes, lassée par les récriminations de Wayne qui menaçait de partir. Elle leva les yeux vers le footballeur, une moue mesquine apposée sur son visage d'ange.

- Sors d'ici et je t'accuse d'avoir violé Chelsea ou Jyl ou peut-être même les deux. Le cours n'est pas fini et j'ai besoin de toi.

Invité

Chelsea savait qu’intérieurement Jyl ne devait pas apprécier sa présence et encore moins que Charlie les mette en concurrence. La jeune nerd était persuadée que sa –soit disant- BFF ne voulait que la terrasser afin de devenir reine. Mais malgré son hystérie et sa nymphomanie, Chelsea avait autant de chance qu’elle de devenir la nouvelle Queen Bee. En effet, la jolie rousse exerçait un pouvoir sur les hommes –comme Charlie, elle était belle et sophistiquée –aussi comme Charlie et elle était déterminée et –même si après réflexion son idée d’utiliser le sexe pour faire du mal à Effy s’avérait pas si convaincante que ça- maligne comme Charlie. Jyl fit de gros sous-entendus sur l’addiction très –trop- prononcée de Chelsea pour le sexe. Elle n’avait en aucun cas tort, mais elle avait eu le dessus sur tous les hommes qu’elle avait rencontré. Or Jyl, aussi désespérée que misérable, n’arrivait même pas à dépasser sa propre sœur et obtenir Russel, le copain de cette dernière. Que celui ou celle qui trouvait Jyl pathétique, lève la main –même mon chat a levé sa main.

La sulfureuse Isaacs leva un sourcil en écoutant Jyl. Bitch please, encore une preuve que leur amitié était en carton. Chelsea réalisa que la presque populaire blondinette l’avait toujours considérée comme un mignon –sauf qu’elle n’était pas méchante, moche c’était à voir. Avec sa tête de rat et ses oreilles de labrador, oups.-. Jyl se sentait forte et la jeune nerd découvrait une autre facette de sa personnalité : écraser l’autre pour arriver au sommet. Mais Chelsex était loin d’avoir dit son dernier mot.

- Le sexe, c’est un moyen de prise de pouvoir sur les hommes mais surtout de contrôle. Rétorqua-t-elle avec un sourire amusé. Tu aurais pu le savoir, si tu avais ENFIN couché avec Russel.

Oups², la guerre était déclarée. Jyl annonça son plan ce qui fit pouffer de rire la jolie rousse. Depuis quand devenir ami avec quelqu’un détruirait quelqu’un d’autre ? Allô, tu es ami avec mon cousin, je te déteste. Non, mais allô quoi. Chelsea leva les yeux au ciel puis regarda Charlie qui restait impassible face aux deux propositions. Autant démonter Jyl, pour le plaisir.

- C’est vrai que c’est une excellente idée, si on était encore en primaire et qu’on avait 7 ans. Dit-elle en regardant ses ongles avec un air totalement désintéressé.

Chelsea était consciente qu’elle perdrait toute l’amitié qu’elle pouvait avoir avec Jyl. Mais qu’importe, Jyl n’aurait plus accès à toutes les soirées glamours de Degrassi où tous les hommes riches et puissants de la ville se réunissait. Car –pour vous rafraichir la mémoire- c’était Chelsea qui avait couché avec Eli Cohen, le fameux producteur. Encore une fois : le sexe = le pouvoir. CQFD. Wayne prit alors la parole. Il était totalement énervé –on pouvait le comprendre- face aux plans machiavéliques qui étaient exposés contre sa cousine et ce juste devant lui. Il voulut « se casser » pour citer ses propres mots mais Charlie le menaça que s’il partait, elle l’accuserait de viol. Chelsea voulait rectifier qu’elle était –quasiment- tout le temps consentante et que donc le viol ne tenait pas debout. Quoique. La jolie rousse tenta donc de détendre l’atmosphère et surtout détendre Wayne –bien qu’elle aurait choisi de le détendre autrement, genre en califourchon et sa tête entre ses seins.

- Oh oui, reste ici mon chaton, on vient à peine de commencer à jouer. Dit-elle en gloussant puis en caressant d’un doigt le visage de Wayne et en le faisant glisser jusqu’en dessous de son nombril.

Elle espérait que le test ne soit pas encore fini, elle avait encore à montrer ce dont elle était capable. Miaou.

Jyl sourit mécaniquement à la provocation de Chelsea. Si la jolie rousse ne passait pas son temps à donner son cul à qui le voulait, elle aurait presque écouté ce qu'elle avait à dire. Le truc, c'est qu'elle n'avait aucune valeur et que par conséquent, ses propos non plus. D'ailleurs, elle pouvait se les foutre bien profond là ou elle le pensait. En plus, le passage était bien dégagé, elle n'aurait donc aucun mal. Elle balança ses long cheveux blond en arrière avant de rétorquer d'un ton doucereux et mielleux, comme pour montrer qu'elle n'était pas en guerre et que Chelsea était la mauvaise de l'histoire.

" Tu sais, moi je dis ça pour toi.

Jyl aimait laisser croire Jyl que ce qu'elle disait avait une certaine importance. Pour une fois, peut-être qu'elle disait vrai, mais elles savaient toutes que les hommes sont faible. Qu'ils succombent, ça ne faisait pas de Chelsea une fille plus puissante. Ça faisait d'elle une catin dévergondée qui ne savait pas obtenir les faveur d’autrui autrement qu'en vendant son corps. Une pute, en gros. Jyl était nettement plus distinguée que ça. Russell n'avait certes, pas encore couché avec elle mais c'est parce qu'elle préférait amener la chose lentement. Loin de elle l'idée de se déguiser en infirmière cochonne et d'aller s’empaler sur son sexe (a). Chelsea critiqua son idée et Jyl ne la calcula pas, elle sourit en observant Charlie.

" Tu peux aussi le baiser, comme te l'a proposer Chelsea. "

Jyl se tourna vers Chelsea en haussant doucement la tête de haut en bas pour lui faire croire qu'elle approuvait son idée à 100%. Puis, elle haussa les épaules en se disant qu'au final, ce n'était pas si mal. A force de baiser à tout va, Charlie aller tomber de son piédestal et se retrouver au terrain vague pour remplacer la vulgaire prostituée qui avait enfantée cette petite pétasse de Blake woods. Ainsi, il serrait plus facile pour Jyl de prendre sa place. de Queen Bee. Sourire radieux au bout des lèvres, elle se tourna vers Wayne. Charlie lui interdit de partir sinon, elle allait lancer des rumeurs de viol à son sujet. Jyl fit une petite moue triste exagérée. Leur petit jeu n'était pas déjà finis, si ?

Charlie était clairement dérangée et Wayne se demandait vraiment comment les élèves du lycée pouvaient admirer les So Cools ou souhaiter en faire partie. La moitié des membres de ce groupe était dingue. La seule raison plausible selon Wayne était que tout le monde les craignait. Ils avaient gagné suffisamment d’influence et étaient suffisamment riches pour détruire ou faire une réputation en deux temps trois mouvements. Wayne en était parfaitement conscient. Alors, même s’il serrait les poings et menaçait d’exploser sa bouteille de vin et de faire sortir les yeux du nounours, Wayne dut obéir. Tout le monde savait que Wayne n’était pas un violeur. A part quelques cœurs brisés et le fait qu’il oubliait parfois de préciser qu’elles ne lui sembleraient intéressantes que le temps d’une nuit, il était plutôt cool avec les filles. Mais Charlie était suffisamment influente pour retourner le cerveau de tout le lycée et en faire un violeur en série. Wayne choisit de s’écraser. Peu importe ce qu’elles choisiraient de faire, il savait qu’Effy avait suffisamment confiance en lui pour croire sa version plutôt que celle de l’une de ses ennemies. Charlie allait devoir être très intelligente pour surpasser le lien de confiance qui existait entre eux depuis des années. Une expression de dégoût sur le visage, Wayne se rassit et attendit que l’on décide de son sort, en écoutant tour à tour ses trois garces. Si Jyl espérait se taper Russell, elle pouvait toujours rêver après tout ce que Wayne allait pouvoir raconter à son meilleur ami en rentrant chez lui. Ce qu’elles pouvaient être chiantes. Il repoussa la main de Chelsea qui devait se trouver sexy avec son attitude de salope. Wayne soupira et arrêta son regard sur Charlie.

- Bon on baise ou quoi ? Tes deux petits chiens ont l'air d'accord.

Charlie aimait voir ses princesses se battre pour attirer son attention. Ca lui rappelait elle même les épreuves qu'elle avait dû affronter pour elle aussi s'emparer de la couronne des So Cools. Les amies deviendraient ennemies. Ce soir n'était qu'une étape avant d'atteindre le sommet et Charlie se réjouissait déjà des prochaines épreuves qu'elle donnerait à ses poulains pouliches. Elle poussa un prochain soupir agacé, dardant son regard sombre sur Wayne qui venait d'insulter ses précieuses. Elle comprenait son agacement, elle décidait qu'on joue avec elle. Ce qui n'arrivait par chance presque jamais. La Queen passa ses doigts dans ses cheveux blonds.

- Tu as trop de sang en commun avec Presley pour que mon corps et le tien entrent en contact.

Charlie relacha la chevelure de rêve de Wayne avant de faire mine de jouer le sort de Jyl et Chelsea au ploufplouf. "Ploufplouf ça sera toi qui te la prendra. Un, deux, trois".

- Chelsea c'est à toi. Ne me déçois pas.

Charlie leur désigna le lit pour qu'ils puissent s'installer et faire leurs petites affaires sous ses yeux et ceux de Jyl. Bien entendu, il n'était pas question qu'elles restent là à rien faire. Charlie s'installa sur le banc collé contre sa fenêtre. Le meuble était rempli de coussins multicolores et elle en poussa quelques uns pour faire de la place à Jyl vers laquelle elle se pencha.

- Filme tout et envoie le à tout le lycée, je veux que tout le monde, Effy la première, puisse apprécier les exploits de Wayne.

Invité

Jyl l’agaçait, elle servait définitivement à rien. Chelsea se demandait comment elle avait pu devenir amie avec une telle gourde. Leur amitié s’était finie à la minute où Jyl l’avait vue sortir du taxi. Elle n’était qu’une égoïste. La nerd n’en revenait pas à quelle point Jyl l’avait déçue. Mais c’était comme ça, pour atteindre le sommet, il y aurait des dommages collatéraux, comme la jeune blondinette. Chelsea leva les yeux au ciel. Ses réponses étaient nulles, elle avait juste envie de la gifler. Elle lui tapait sur le système. Son air hautain qu’elle se donnait était faux. La petite Weasley était peut-être forte de caractère, mais ici elle ne servait à rien. Chelsea croisa les bras et fixa sa nouvelle-ancienne meilleure copine qui était en train de parler. Elle posa ensuite son regard sur Wayne qui voulait absolument passer sur Charlie –comme tout le lycée, d’ailleurs-. Mais celle-ci refusa. C’est alors que la Queen Bee la désigna pour forniquer avec Wayne. Heu what ? Chelsea était peut-être nymphomane, mais c’était elle qui décidait avec qui, quand et où elle s’empalerait sur un homme. Elle était peut-être prête à tout dans cette histoire, mais une vraie reine ne faisait pas le travail des servantes –comme Jyl. Elle défia du regard sa reine, consciente des conséquences que cela pouvait entrainer.

- Pas que l'envie de coucher avec quelqu'un ce soir me manque. Commença-t-elle en passant une main dans ses cheveux et en remettant sa poitrine en place et que Wayne était en train de mater. Mais... Je pense que tu m’as mal comprise, Charlie. Dit-elle avec un sourire éclatant. Presley n’en aura rien à foutre de voir son cousin culbuter une inconnue. Par contre, la reine, c’est toi. Tu devrais le faire.

Oups. Venait-elle de donner ses ordres à la reine des abeilles. Peut-être. Mais Chelsea ne voulait pas se salir avec un mec aussi pouilleux que Wayne –qui ne la trouvait même pas sexy, soit dit en passant. Réfléchissant à ses mots, elle pouvait peut-être sauver l’affaire. Elle désigna Jyl du menton puis esquissa un sourire carnassier.

- Ou Jyl, vu que Presley la connait, non ?

Il n’était pas question de se défiler ou quoi que ce soit. Mais si Charlie Thomas était un minimum intelligente, elle saurait que Chelsea avait raison. La jolie rousse était une inconnue pour beaucoup de monde, alors que les deux autres, étaient connues par tout le lycée.

Jyl fut soulager de voir que Charlie ne l'avait pas choisit pour coucher avec Wayne. Elle avait Russell en vu, si Wayne parlait à son meilleur ami de cette hypothétique baise -mémorable à coup sûr- Russell ne voudrait plus la toucher. Or, il était son objectif numéro un pour accéder au trône. Et aussi pour rendre sa sœur Salomé malade mais ça c'est une autre histoire. Jyl prit place à coté de Charlie sur la banquette et dégaina son téléphone, prête à assister au labourage de Chelsea.

" Compte sur moi, Presley ne va pas s'en remettre ! "

Mais, la rousse se sentit pousser des ailes et discuta les ordres que Charlie venait de lui donner. Jyl arqua un sourcil en l’écoutant. Elle ne savait plus ce qu'elle disait. Voir son cousin culbuter une chaise, un pot de fleur, une poupée gonflable ferrait du mal à Effy. Tout le monde connaissait sa possessivité et son attitude extrême, Chelsea n'avait aucun soucis à ce faire pour ça. Mais non, au lieu de s’exécuter sagement, il fallait qu'elle ouvre sa grosse bouche, comme toujours. Jyl leva les yeux au ciel lorsqu'elle lui proposa de se donner au loup. Pas question. Elle ne put retenir un rire mauvais.

" Oh pitié Chelsea arrêtes de te sous-estimer, ta réputation n'est plus à faire. Tout le monde ne parle que de ton cul, Effy te connait plus que tu ne le crois. "

Elle lança un regard à Wayne pour chercher un signe d'approbation. Même si elle était certaine qu'Effy ait déjà entendu parler de sa nymphomane de copine. Elle ne lâcha pas la rousse du regard. Elle se retenait de lui dire qu'Effy serrait d'autant plus blessée de voir qu'il avait succombé au charme de la 'traînée' du lycée. Celle que tout le monde a eu au moins une fois, sans vraiment en être fière finalement. Un peu comme une MST.

Charlie eut un léger éclat de rire. Chelsea était elle en train de sous entendre qu'elle était demeurée ? Elle avait parfaitement comprise son idée mais la Queen se l'était appropriée pour en faire une bien meilleure : Chelsea baiserait Wayne et Charlie se chargerait de faire la promotion de cet événement pour atteindre Effy et ternir l'image des Presley. Contrairement à ceux qui affirmaient qu'une sextape était désastreuse pour la réputation en citant Kim K, Charlie aimait leur rappeler qu'avant cette vidéo Kimberley n'était qu'une arménienne au nez tordu qui vendait des fringues dans un magasin. Ok, elle n'était peut-être devenue Nicole Kidman mais au moins son imposant fessier avait fait la couverture de vogue. Il fallait parfois passer par des sentiers boueux pour atteindre le sommet. Charlie le savait mieux que personne. Néanmoins elle comprenait le questionnement de Chelsea mais ça n'était pas pour autant qu'elle acceptait le fait que la rousse se permette de contester l'un de ses autres.

- Les rôles sont déjà assignés Chelsea. Si le tien ne te plaît pas tu es libre de partir.

Sans se départir de son ravissant sourire, Charlie désigna la porte de la main à la jolie rousse. Il lui arrivait parfois d'obliger les gens à se conformer à ses volontés mais c'était toujours avec beaucoup de subtilité. Non, elle n'empalerait pas de force le corps blême de Chelsex sur la tige de Wayne. Par contre, en cas de refus la sentence serait irrévocable. Un peu comme dans Koh Lanta, sauf qu'au lieu d'éteindre son flambeau, Charlie se chargerait de rendre impossible la vie de Chelsea.

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